Je découvre avec une
infinie tristesse et un sentiment de perte immense que Jean-Michel Maulpoix a
sabordé son site à la suite de la condamnation dont il est l'objet. Je lui ai
écrit pour le supplier de revenir sur sa décision. Son site est d'une importance
primordiale à mes yeux, un des rares sites indispensables, par sa qualité
éditoriale, par ses ressources impossibles à trouver ailleurs, par sa qualité
esthétique et par les auteurs, rares et difficiles parfois, qu'il défend, à qui
il donne un espace. Je me suis permis de lui rappeler que selon Chalamov
(récits de la Kolyma), la poésie est le cinquième besoin vital de l'homme :
"Et voici que surgit, plus lancinant que la
pensée de la nourriture, un nouveau besoin, une nouvelle exigence que Thomas
More a complètement oubliée dans sa classification simpliste des besoins
humains.
Ce cinquième besoin est le besoin de poésie.
Tous les aides-médecins cultivés, mes collègues
d’enfer, possédaient un bloc-notes sur lequel ils recopiaient des vers avec les
encres de couleurs diverses qui leur tombaient sous la main. Pas des citations
de Hegel ou de la Bible, mais uniquement des vers. Voilà le besoin qui vient
juste après la faim, la sexualité, la défécation et le plaisir d’uriner."
Extrait d'un chapitre de Récits de la Kolyma de Varlam Chalamov, chapitre que l'on peut lire
en entier ici.
Soyez nombreux à écrire à
Jean-Michel Maulpoix, pour lui demander de ne pas donner raison à cette
condamnation en sabordant son site. Je pense aussi que nous pouvons les uns et
les autres le soutenir financièrement, pour l'aider à payer cette somme
astronomique de 8 500 €.
Florence Trocmé
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