
Ma
mère aussi m'avait rendu visite pour que je sois moins triste.
Je voyais son visage tendre et beau qui flottait, ses
épaules et son buste, sa robe fluide qui tombait, cependant que j'étais
désormais sec et crevassé.
Puisque
mon eau avait servi à la pleurer.
Et
elle ?
Dans ce rêve elle était plus qu'humaine.
Pourtant je ne pouvais ni lui parler ni la toucher.
Un jour ou une nuit, lasse enfin de se faire désirer, de
s'échapper pour que je souffre, la voilà près de moi.
Je
m'approche et surprise, elle ne recule pas.
Marie Etienne, Dormans, Flammarion, 2005, p. 53
Marie
Etienne dans Poezibao :
Etienne
Marie
extrait
1, extrait
2 (Anatolie), extrait
3, extrait
4,
aux 20
ans du Nouveau Recueil,
atelier
de traduction Maison des Ecrivains(2/06),
fiche
de lecture de Dormans,
"cependant que j'étais désormais sec et crevassé"
Rédigé par : Ar-gavas.blogspot.com | lundi 29 août 2011 à 12h10