Le jet
Les pierres que jette l'enfant
Loin
Plus que les pas qu'il peut faire
Ont heurté son désir
D'au-delà des murs
Espace clos de grilles
Vergers qu'on abandonne
Mais il est l'âge heureux
Des solitudes humaines
Son corps a dépassé la cendre et son tourment
Il s'arrête un moment
Dans la distance intense
Mais il a la voix nue d'un enfant égaré
A quelques pas seulement des demeures fertiles
Il annonce le soir
et sa liberté neuve
Le noir
Qui vient trop près des troupeaux dans les granges
Et d'une grande terre
D'adieux,
aussi de pleurs
Il grandit
Par confiance aussi par démesure
Le nu est sa pudeur sur un parterre de roses.
Béatrice Douvre, Œuvre poétique, Voix d'Encre, 2000, p. 148.
Béatrice Douvre dans Poezibao :
Notice
bio-bibliographique,
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lecture rencontre autour de Béatrice Douvre,
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