Au centre Joë Bousquet, rencontres et exposition
Empreintes
de la Grande Guerre
Exposition conçue par le Centre Joë Bousquet et son Temps
Maison des Mémoires – Maison Joë Bousquet
du vendredi 21 avril au samedi 17 juin 2006
"Je suis né en janvier 1916", énonce Pierre
Albert-Birot. Sculpteur, peintre, poète, il peint cette année-là une toile
intitulée "La Guerre" et crée la revue d'Avant-Garde SIC qui
accueille le poète Guillaume Apollinaire, de retour du Front après sa blessure.
La première salle de l'exposition,
réalisée avec les concours de l'épouse du poète et du Centre Pompidou, présente
une série d'œuvres de Pierre Albert-Birot : dessins, gouaches, huile sur toile,
maquettes de revues des années 1915-1916, éditions originales de poèmes dont un
exemplaire accompagné d'un manuscrit d'Apollinaire…
Mobilisés en 1916, Joë Bousquet et son ami du lycée de Carcassonne, René Iché,
affrontent la tourmente de la guerre. De sa blessure intervenue en mai 1918, le
premier va naître à l'écriture, le second à la sculpture.
Dans la deuxième salle, des documents inédits : correspondances, carnets de
guerre, manuscrits, photographies… permettent de découvrir les trajets
respectifs des deux jeunes audois au travers de la Grande Guerre.
Des sculptures de René Iché font écho aux textes de Joë Bousquet… Le sculpteur
a conçu, à partir des années 1925, des œuvres pour des Monuments aux Morts :
dans l'Aude, celui d'Ouveillan. Sous vitrine est exposée la maquette du
monument de Canet d'Aude, refusé à l'époque pour pacifisme.
Au rez-de-chaussée, sont présentés les destins croisés de Jean Guehenno et
Jeanne Maurel, marqués profondément par la guerre de 14-18, période évoquée
dans plusieurs ouvrages de Jean Guéhenno, dont Journal d'un homme de 40 ans, La mort des autres (Ed. Grasset) ; les témoignages de Jean Mistler (Gare de
l'Est, éd. Grasset) et de Joseph
Varenne (L'Aube ensanglantée, éd.
L'Harmattan)
Tous évoquent au travers de leurs écrits et de leurs œuvres l'empreinte qu'a
laissé la Grande Guerre dans leur vie et dans leur corps.
Ouverture au public :
du mardi au samedi, de 9h à 12h et de 12h à 18h
Pour tout contact :
Centre Joë Bousquet et son Temps
Maison des Mémoires – Maison Joë Bousquet
53, rue de Verdun – 11 000 Carcassonne
Tél./ Fax : 04 68 72 50 83
Mail : [email protected]
RENCONTRES
D'une guerre à l'autre,
écriture - peinture - sculpture
Samedi 20 mai et dimanche 21 mai 2006
Centre Joë Bousquet - Maison des Mémoires
Samedi 20 mai de 15h à 19h :
Entretiens sur le thème
De la Grande Guerre à la Résistance (écriture, peinture, sculpture)
avec la participation de :
Arlette Albert-Birot,
Éditeur des nouvelles éditions de l'œuvre de Pierre Albert-Birot chez Rougerie
et Jean-Michel Place ; Présidente du Marché de la Poésie, Paris.
1916, Pierre Albert-Birot et la revue SIC
Germana Orlandi Cerenza,
Université de Rome 3
Le peintre Gino Severini dans la Grande Guerre
Serge Bonnery,
Centre Joë Bousquet et son Temps
Joë Bousquet, la guerre en face
Rose-Hélène Iché,
Expert de l'œuvre
René Iché, la sculpture de la cruauté
Fabienne Federini
Chargé de Recherches du CNRS, Université Lumière - Lyon 2
Empreintes de la Grande Guerre au sein de la Résistance française
(1940-1944)
Entretiens
suivis de lectures d'extraits de l'œuvre
de Pierre Albert-Birot et de Joë Bousquet.
Dimanche 21 mai, de 10h à 12h 30
D'une guerre à l'autre :
la collection de peintures de Joë Bousquet
Matinée organisée autour de l'ouvrage
de Pierre Cabanne : La chambre de Joë Bousquet
Enquête et écrits sur une collection
A noter enfin dans cette riche actualité la parution du livre
Denise Bellon – Joë
Bousquet, Au gîte du regard
Grande photographe du XXe siècle, Denise Bellon publie, à partir des années 30,
ses photos dans de nombreuses revues. Elle participe activement aux aventures
collectives de certaines agences avec René Zuber, Pierre Boucher, Maria Esner
(Alliance Photo), … et réalise des reportages en France et à l’étranger.
Amie des surréalistes elle photographie plusieurs de leurs expositions.
Depuis Montpellier où elle est établie en 1946 – son mari assure alors la
direction du Journal Midi-Libre – elle rend visite à Joë Bousquet et nous livre
des clichés émouvants de l’écrivain dans sa chambre de la rue de Verdun. Ce
dernier rédige pour Denise Bellon un texte, publié ici dans sa forme
manuscrite. Il condense les principales étapes de son existence – de la blessure intervenue à Vailly (Aisne)
en mai 1918 à l’année 1947 – qui s’est déroulée essentiellement dans une
chambre devenue lieu de vie et d’écriture.
Pour la première fois sont réunis le manuscrit de Joë Bousquet, les
photographies de Denise Bellon, les lettres retrouvées.
Photographies et écriture éclairent d’un jour nouveau l’îlot de la rue de
Verdun.
Commentaires