Lisant ces poèmes d’Hélène Dorion, j’ai pensé au beau sujet que certains élèves de Terminale ont eu à traiter au bac : « Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps »
L’âme vers l’éternité
Feuilles, petites aiguilles qui claquent
comme claque le vent contre les jours
et perce peu à peu le brouillard
Voici le temps, mon âme. Retourne-le sans hâte.
Traverse chacune des arches qu’il érige ;
prends dans ta main les pierres
qui jalonnent le passage
de la terre jusqu’au ciel
et de nouveau à la terre
*
Il n’existe aucun chemin ;
la quête que nous poursuivons
repose en chaque chose approchée
en chaque instant qui délivre ses clartés.
Le temps ne s’écoule pas. Le temps
brûle à nos côtés, silencieux
et bordé de roc qu’il fissure
lentement, dans le désert intérieur.
Aucun chemin. Juste quelques pas
à la lisière de l’aube.
Hélène Dorion, D’argile et de souffle, poèmes choisis 1983-2000, anthologie préparée par Pierre Nepveu, Typo, 2002, p. 216 et 217.
Hélène Dorion dans Poezibao :
Fiche
bio-bibliographique, au
Grand Parquet (mars 06), remise
du prix Mallarmé au centre culturel canadien (mars 06), lecture-rencontre
au cercle Aliénor, carte
blanche à Sylvestre Clancier, discours de remise du prix Mallarmé, extrait
1, extrait
2 , élection
à l'Académie des lettres du Canada
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