XXXVIII
Tout un envol d’oiseaux. Je me souviens. J’habite
leur voyage. Moi, l’amoureux des murs, je me sou-
lève dans mon corps. Je respire. Je viens plus près. Je
tremble d’effleurer l’espace. Je dessine une flèche
blanche sur l’air blanc.
XXXIX
Coquilles de l’été, vous,
toutes creuses dans l’obscur.
Parfaites à présent parmi les gouttes. J’avais un peu
de sel caché sous ma quiétude. Je vous le rends.
Buvez-nous avec lui. Lavez le vieux chenal des larmes.
Ce qui fut amassé, jour après jour, ne compte plus.
Claude Esteban, « Conjoncture du corps et du jardin », Le jour à
peine écrit (1967-1992), Gallimard, 2006, p. 134 et 135.
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Le Matricule des Anges n° 73,
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