Patrick Beurard-Valdoye est né en Alsace romane, et vit à Paris, et aux Sources (au bord de la Savoureuse).
Lors d'un séjour à Cork (Irlande), il décide de se consacrer aux arts poétiques.
Il a fondé et dirigé dans les années 80 les Cahiers de Leçons de Choses, revue dont la singularité littéraire et visuelle fut saluée, notamment par Claude Simon ou John Cage.
À Berlin en 1982, il entreprend « Le cycle des exils » dont six volumes sont à ce jour parus, successivement aux éditions MEM / Arte Facts, Al Dante et Flammarion.
Il a fondé et dirigé, entre 1983 et 1999 un cycle de lectures à haute voix, à Lyon, où se sont produits environ quatre cents auteurs (Pierre Guyotat y a donné sa première lecture publique en 1984).
Il a travaillé avec des artistes plasticiens ou designers (Pierre Alechinsky, Rupprecht Geiger, Ruedi Baur, Germain Roesz, Isabelle Vorle, Jacqueline Merville, Dimitry Orlac, etc.) et il a réalisé en 1998 un poème déployé dans l'espace intitulé « L'éloquence du passage » à l'Hôtel Beury dans le cadre d'une exposition temporaire.
Il a donné une centaine de lectures, récitals et performances de ses poèmes en France et dans une douzaine de pays.
En prolongement de sa pratique poétique, il est professeur d'enseignement artistique à l'École nationale des beaux-arts de Lyon, où il a co-fondé la Station d'arts poétiques en 2006, programme de formation aux pratiques de l'écriture poétique.
Bibliographie
Arts poétiques :
Le cycle des exils :
Allemandes, MEM / Arte Facts, 1985.
Diaire, Al Dante, 2000.
Mossa, Léo Scheer (Al Dante), 2002.
La fugue inachevée, Léo Scheer(Al Dante), 2004.
Le narré des îles Schwitters, Al Dante, 2007.
Gadjo-Migrandt, Poésie / Flammarion, 2014.
Autres :
le Cours des choses, MEM / Arte Facts, Lyon, 1990 (dessins de Pierre Alechinsky).
Étriente, La main courante, La Souterraine, 1990 (encre de Germain Roesz).
Couleurre, éditions du Limon, 1993 (couv. Rupprecht Geiger). Edition numérique : Publie.net (coll. L’inadvertance), 2008.
Les noms propres des couleurs, Tarabuste, Saint-Benoist-du-Sault, 1996.
Les noms perdus, la Main courante, La Souterraine, 1996 (encres d’Isabelle Vorle).
Lire page région, Tarabuste, 1998.
N’imite jamais le cri du héron, Rencontre, L’Echelle, 1999 (interventions plastiques Isabelle Vorle).
der Sprachenhausierer, Ithaka Verlag, Stuttgart, 2003.
le Secret des limbes intercepté, carnets de Montagne froide, Montbozon, 2003.
Itinerrance, Obsidiane, Sens, 2004.
L’Europe en capsaille, Al Dante, Beauséjour Maison de la poésie, Rennes, 2006.
Théorie des noms, Textuel (coll. L’œil du poète), 2006.
Notre étrange prison L’arbre à paroles (coll. Résidences, Amay, Belgique), 2007.
Le messager d’Aphrodite, Obsidiane, 2009.
Faire - Laisser faire, Z deuxpoints, 2015.
Les revues Il Particolare (n° 17-18, Marseille, 2007), Faire-Part (n°24-25, Privas, 2009) et Fusées (n°22, Auvers-sur-Oise, 2012) ont publié un dossier sur son travail.
Discographie :
Flux, [email protected] (A.D.L.M.), Paris, 2002.
Schwitters du Nord à la mort, Hôtel Beury, Centre d’art et de Littérature, L’Echelle, 2007.
Essais sur les arts visuels (livres) :
Singulièrement la couleur, Rupprecht Geiger, Fondation nationale des Arts, Paris, 1993.
Du trou de mémoire à la trouée météorologique, typologies de l’intermédiaire, éditions du Limon, 1996 (français/allemand)
Comment commémorer autrement, (sous la direction de), école nationale supérieure des beaux arts, Lyon, 2002.
Etudes en catalogues (depuis 2005) :
François Dufrêne, Musée des Beaux Arts, Brest, 2005 (texte traduit dans une édition italienne).
Kurt Schwitters, Merzgebiete, Musée Sprengel, Hannover, 2006.
Kurt Schwitters en de Avant-Garde, Museum Boijmans v. Beuningen, Rotterdam, 2007.
François Daireaux, Monographie, éditions Liénart, 2008.
Hans Arp : l’asconaute dans l’atelier de la nature, Musée d’art moderne, Strasbourg, 2008 ; der Asconaut im Atelier der Natur, Musée Arp, Rolandseck (Allemagne), 2009.
John Blee, I dance into you, Whashington D.C., Paris, 2011.
Cf. fonds Patrick Beurard-Valdoye sur www.archivesdelacritiquedart.org
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