Je publie ici trois extraits
d’Exit (titre terriblement prémonitoire) de Jean Todrani, une séquence
de dix-huit textes parus dans la revue
La Polygraphe, n° 36.38, à la fin 2005. L’ensemble
du texte peut être lu sur le site des éditions Comp’Act
8.
Ce livre pourrait n’être qu’une correspondance, un carnet intime, un SOS, un
appel. Ce serait le dernier texte, bien que menacé de rupture spontanée. Une
percée dans les surfaces puisqu’il n’y a pas vraiment d’occident ou d’orient,
que des surfaces commodes ou relief des rues.
Enfin les yeux vont retoucher cet art de voir. Je pense aux idées qui s’en vont
même inachevées, informes, libres, certains mots sont trop forts.
17.
Ma tête va repasser par son trou de terre. On y prépare toutes les ruptures par
les grands ateliers vides où s’endort la lumière. S’endort aussi la querelle.
Le bras levé autrefois, retombe en plein midi. Les bandes juvéniles sont allées
vieillir ailleurs. Ici un soleil accompli joue avec le bleu, et le sourire
imbécile des anges.
18.
Plus de métier, plus d’usage, il reste là, au loin. N’a de dialogue qu’avec soi
(l’autre, la rue multiple a capté son visage, la douleur en doublure.)
L’environ n’est que déchet de rêverie. La maladie de l’absolu nous irrite car
ce qu’on veut abandonner persiste encore et parle.
Jean Todrani, Exit, in revue La Polygraphe, n° 36.38, 2005, p. 16, 25 et
26.
Bio-bibliographie
de Jean Todrani
Commentaires