Pour saluer la parution aux éditions l’Amourier de Le
Corps du Sable, de Fabio Scotto, poète, essayiste, éditeur, grand
connaisseur de la poésie française des XIXe et XXe siècle,
qu’il enseigne (il a traduit notamment Vigny, Villiers de l’Isle-Adam, Yves
Bonnefoy, Bernard Noël, etc. voir la liste de ses traductions dans sa bio-bibliographie).
L’anthologie permanente publiera un nouvel extrait de ce livre le 6 Août 2006.
Ce livre paraît dans la belle collection de l’Amourier dont Poezibao a déjà recensé plusieurs volumes, notamment de Charles Dobzynski et de Sylvie Fabre-G
SEULE LA BOUCHE
la bouche – elle seule
peut ouvrir le temps
sur les raides rameaux
du sommeil
mois après mois
en songe
et comme d’une voix
suspendue à la lumière
ton histoire
tu n’as plus que tes yeux à présent
l’aile tombe
sur son vol
je crie tout le ciel dans un sanglot
Fabio Scotto, Le Corps du sable, « Fleurs séchées »,
traduction Bernard Noël, l’Amourier, 2006, p. 70 et 71.
LA BOCCA SOLA
Sola la bocca
può aprire il tempo
sui rami tesi
del sonno
Mesi e poi mesi
in sogno
come di voce
appesa alla luce
la tua storia
Ora che hai solo gli occhi
un’ala cala
sul volo
e grido tutto il cielo
in un singulto
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