Sereine Berlottier vient de publier une séquence très intéressante, Chao Praya, dans le tout dernier numéro de Le Nouveau Recueil. Introduite par une note de Benoît Conort, dont j’extraie ces mots : « Sereine Berlottier s’inscrit résolument dans ce blanc, trace par la vertu d’une syntaxe sèche, voire abrupte, des motifs qui se répondent de page en page […] la stabilité de l’œuvre ne se comprend qu’à travers la pratique d’une instabilité, d’une incertitude »
Fragment arraché au
petit carnet
japonais une preuve : nuages bleus
traversés d’éclairs blancs, yesterday at
6.20, today maximum weather and
clouds on n’en saura rien.
Un homme sous l’arbre. Un homme
fume et boit une bière. Un homme
écrit. Son visage semble jeune. Sa
main bouge mais sa bouche
demeure invisible.
ainsi dans le ciel gris.
L’écran nacré de la moustiquaire.
Déchiré, décollé. S. dit : douce-
ment. Réfléchis.
Sereine Berlottier, extrait de « Chao Praya », Le Nouveau Recueil,
juin-août 2006, p. 133.
Note
bio-bibliographique de Sereine Berlottier
Rédigé par : Roland Pintat d'Irumberry | vendredi 22 septembre 2006 à 17h49