je dis la rumeur comme on dit l’âme
les choses séjournent en nous
objets discrets et lents
selon le jour et l’heure presque oubliés
avant de resurgir un à un
tout accord rompu
étrangement
[…]
parfois je me retourne lentement
au dernier moment
le passé ne renonce pas à ses images
mon corps mis à nu indiscret
mon corps avance dans la rumeur
il contemple le monde pendant que tu regardes ailleurs
je ne suis évidente que pour moi-même
[…]
je m’absorbe dans les murmures
- je ne sais pas encore ce que je sais -
j’écris pour entrouvrir
« la lettre avant la mort, juste avant la mort »*
quand le danger suscite la quête
je suis passagère je suis émouvante
emportée par ce qui se brise
le dernier mouvement
le bruit que l’on fait en traversant la rue
dans l’obscurité le corps provoque les mots
note
bio-bibliographique, extrait
1
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de Poezibao
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Rédigé par : Pïerre Clavilier | mercredi 05 juillet 2006 à 19h16