Sur les visages faiblement éclairés
je n’ai pas besoin du tracé des rides
pour relire notre histoire
Chaque sourire
a valeur et poids de douleur
vécue et terrassée
De cris jamais proférés
afin de désespérer les bourreaux
D’années sans horizon
cousues à d’autres années
pour confectionner le drapeau du retour
De poèmes clandestins
jadis gravés dans la crasse des murs
aujourd’hui déposés entre les mains
des enfants et petits-enfants de l’épreuve
Chaque sourire
a ce pesant d’or
qui fait pencher la balance
du côté de la mémoire ressuscitée.
Abdellatif Laâbi, Écris la vie, La Différence, 2005, p. 56
bio-bibliographie d’Abdellatif Laâbi
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