[…]
– Livre, cette forme non sue que le
travail délivre ou ce geste risqué
cette faille qui tremblent sous la toile
des mots ? c’est qu’il ne s’agit pas d’une
pente des signes, d’un sol prédestiné
– le lancer crée le dé – d’une certaine
disposition des formes, et je
n’ai jamais cru que c’était soi cette
palette, ce portrait, au mieux ce
tourbillon d’excès (le petit
j’suis est trop immense pour se
solder
bien trop percé pour s’enfumer) ; au vrai
je n’ai jamais compris ce qu’on dit
quotidien : l’opacité du
rythme ? je nomme usure seulement
cette soif d’un suspens trop longtemps
contrariée ; c’est sportif parfois
– pratique de l’apnée – ces passages
ou arrêts (respecter les paliers) ;
mais fatigue est accueil aussi
du plus large – puis vient le second
souffle – cette déflagration
où s’accordent les temps – le jet
dans la durée –, la joie inépuisable
d’une nage inventée – corps et pensée.
Florence Pazzottu, « gravité (sismographie) », L’Inadéquat, Flammarion, 2005, p. 63 et 64
Pazzottu
Florence, extrait
1, lecture
de l'Inadéquat, lecture
en trio à la Maison de la Poésie de Paris (mars 06), extrait
2, entretien
avec Elke de Rijcke
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Rédigé par : Jean-Marie | mardi 29 août 2006 à 21h45
Rédigé par : Cordesse | mardi 29 août 2006 à 15h06