
Cette perte qui ne cesse pas.
Cette impossibilité à rejoindre.
Comme dans la nuit les imprégnations, les cosmos indéchiffrables, ce vertige foudroyant qu’aucun mot ne peut dire.
Cet inqualifiable qui nous qualifie.
Notre impossible nous gouverne.
Sommes-nous dignes de notre impossible ?
Eric Brogniet, La lecture infinie, Écrits des Forges, 2005, p. 48
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Ce que l’on dit n’est plus perçu
Quand il n’y a plus dans les yeux
Qu’un rideau de neige flottante
Dans la conscience qu’une morphine
Battant sans fin ses chiffons
*
Crée-t-on de la beauté à partir des solitudes
Que l’on provoque ou provoque-t-on ces solitudes
Atroces pour en tirer de la beauté ?
La foudre est-elle le fruit ou le symptôme
De l’orage ? Quelle lueur trouera le cœur
Ou quel cœur se détruira-t-il
Pour enfanter de la lumière ?
Surgira-t-on de la nuit
Ou la nuit surgira-t-elle de nous ?
*
Et quand revient le jour pour un instant
Avec sa lumière de narcisse
Et que le ciel est un diamant blanc
La mémoire nous tremble…
Eric Brogniet, Trois extraits inédits d’un livre en cours, Ulysse, errant dans l’oubli
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d’Eric Brogniet
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