Le temps prend son temps d’objet familier. Il nous
pousse dans la visitation.
Nous prenons forme et devenir. Le lac oublie l’incer-
titude, berceau caveau, il affranchit les frontières. L’âme,
la chair se confondent dans le reflet. Où s’en va la traînée,
à travers ou par-dessus ?
Tout est affaire de clairvoyance. Le peuplier, poisson
des eaux, nous oriente. Sa feuillée n’empêche pas la
souffrance. Elle s’ancre, humaine au fond de nous. Nous
la confions à la bonté du nuage : chacun cherche en
l’autre, être et chose, un double heureux.
Pour forcer les apparences, nos mots boivent au ras de
la beauté. Tu te penches, l’automne en son secret les
éblouit.
Sylvie Fabre G., Quelque chose, quelqu’un, L’Amourier, 2005, p. 29.
Sylvie Fabre G dans Poezibao
Note
bio-bibliographique
extrait
1, extrait
2, extrait
3, extrait
4, extrait
5,
fiche
de lecture de Quelque chose, quelqu'un,
carte
blanche à Pourquoi écrire,
carte
blanche, Une tâche terrestre, la poésie
de Fabio Scotto
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