Juillet à Neho
Partout
pluie fine
brouillard
bruits d’eau
suggèrent rivières
ou
cascades
moteurs au loin
rappellent
mines ouvertes
sur versants meurtris
Longs nuages
blancs sur gris
révèlent comme d’un autre
monde
fumée
discrètes maisons quelque part
arbres bambous
penchés sur nous
les anciens
ailleurs déjà rencontrés
là
une fois encore
se penchent sur les hommes
feuilles sans nom
torturées
dans mains expertes
se plient s’allongent
métamorphosées
forment murs et toitures
sacs et jouets
jours sans
mots importants
sinon les voix
tonnerre de forêt
appel à l’âme
torrents
et portes franchies
les
enfants invisibles
de Neho
Nicolas Kurtovitch, Le piéton du dharma, Livre III, pages 66-67
mes mains à Montagne Froide
mes mains
vides
rien
un corps sec
assis n’importe comment
bord de route
la mer ah ! la mer
le ciel
noyé
mandala sur le tapis
livres cahiers
le composent
je ne gravis pas la montagne
je ne saute pas au-dessus du torrent
les versants je les laisse aux nuages
simplement je suis à Montagne Froide
le silence règne à Montagne Froide
pas d’oiseaux ni de grillons avant la nuit
ce n’est pas moi qui vais briser cela
j’accélère le pas des bavards qui me quittent
marcher à Montagne Froide ne prend pas de temps
le temps d’une respiration d’un bref sourire
cette fois l’eau du torrent couvre mes pieds
le marcheur véritable voit la fumée toucher aux nuages blancs
Nicolas Kurtovitch, Le piéton du dharma, Livre III, page 87
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