Antonio Gamoneda est né à Oviedo, dans les Asturies, en Espagne, en 1931. Son père meurt l’année suivante et il s’installe avec sa mère à León, dans une banlieue ouvrière, en proie à toutes sortes de difficultés matérielles. Ils sont témoins des répressions de la guerre civile puis de l’après-guerre, sous régime franquiste. En 1941 il entre dans un collège religieux qu’il quitte dès 1943 pour prendre en 1945 un poste de coursier de bureau. A partir des années 50 et 60, après son mariage et la naissance de ses trois filles, il s’engage dans une formation culturelle et littéraire d’autodidacte et dans un intense travail d’écriture et parallèlement dans un groupe militant antifranquiste. Il dit lui-même que son « profil d’écrivain va être déterminé par un ensemble de composantes historiques et biographiques : pauvreté familiale, rare fréquentation de l’école publique et contemplation innocente de la cruauté et de la misère morale de la guerre civile et de l’après-guerre militarisée […], premières lectures pas du tout choisies et travail, dès l’enfance, à des postes subalternes […] par la suite, avec la découverte de la vocation poétique, études chaotiques, lectures imprévisibles ». En 1969, il commence à travailler aux services culturels du Conseil général, il crée et dirige une collection littéraire tout en animant un prestigieux centre d’expositions. En 1978 il devient gérant d’un organisme voué à l’éducation des paysans et des ouvriers. Aujourd’hui il se consacre entièrement à l’écriture et depuis la moitié des années 80 son travail commence à être reconnu. Il est à présent considéré comme une des grandes voix de la poésie espagnole d’aujourd’hui et il a reçu le Prix européen de Littérature en 2006.
(j’ai emprunté nombre des éléments de cette biographie à la
présentation que fait le poète et traducteur Jacques Ancet d’Antonio Gamoneda
dans le livre Clarté sans Repos, publié par Arfuyen. La quasi-totalité de ses
livres a aujourd’hui été traduite, en particulier par Jacques Ancet, Jean-Yves
Bériou, Martine Joulia et Amelia Gamoneda. Parmi les traductions les plus
récentes, on citera : Froid des limites (Lettres Vives,
1999), Blues castillan (Corti, 2004), Description du mensonge
(Corti, 2004), Passion du regard (Lettres Vives, 2004) et Clarté sans
repos (Arfuyen, 2006).
bibliographie
(cliquer sur le lien ci-dessous)
Bibliographie en
espagnol
Sublevación
inmóvil,
1960
Descripción de la mentira, 1977 ; 2e éd., 1986 ; 3e éd., 2003.
León
de la mirada,
1979 ; 2e éd, 1990
Blues
castellano, 1982
; 2e éd., 1999
Lápidas,
1987
Edad (Poésia, 1947-1986), 1987.
Libro
del frio,1992;
2e éd. augmentée, 2000 ; 3e éd. révisée, 2003
Mortal,
1936 (en collaboration avec Juan Barjola), 1994.
El
vigilante de la nieve, 1995
Libro
de los venenos, 1995, 2e ed. 1997
El
cuerpo de los simbolos, 1997
¿Tú ? (en collaboration avec Antoni
Tàpies), 1998
Sólo luz (anthologie personnelle), 2000
Arden
las pérdidas,
2003 ; 2e éd. 2004
Cecilia, 2004
Lengua
y herida, (anthologie
de Vicente Muleiro), Buenos Aires, 2004
Atravesando
olvido, anthologie,
1947-2002, 2004
Reescritura, 2004
Esta luz – poesia reunida
(1947-2004), 2005
Traductions françaises
Poèmes, traduction Roberto San
Geroteo, Noire et blanche, numéro spécial, 1995
Livre du froid, traduction et
présentation Jean-Yves Bériou et Martine Joulia, 1996, 2e éd. 2005
Pierres gravées, Jacques Ancet,
Lettres Vives, 1996
Substances, limites, in Nymphea, traduction Jacques Ancet, La
Grande Os, 1997
Cahier de mars, traduit par Jean-Yves
Bériou et Martine Joulia, Myrrdin, 1997
Blues castillan, traduction Roberto
San Geroteo, Noire et Blanche, 1998
Froid de limites, traduction et
présentation Jacques Ancet, Lettres Vives, 2000
Description du mensonge (extraits), traduction Jean-Yves Bériou et Martine Joulia,
Myrrdin, 2002
Pétale blessé, traduction Claude
Houy, Trames, 2002
Blues castillan, traduction et
présentation Jacques Ancet, José Corti, 2004
Passion du regard, traduction et
présentation Jacques Ancet, Lettres Vives, 2004
De l’impossibilité, traduction Amelia
Gamoneda, préface Salah Stétié, Fata Morgana, 2004
Clarté sans repos, traduction et
présentation Jacques Ancet, Arfuyen, 2006
Cecilia,
traduction et présentation Jacques Ancet, Lettres Vives, 2006
Sitographie
Brève
présentation du poète avec une photo
Sur le site de
Jacques Ancet, traducteur de A. Gamoneda
sur
le site de l’éditeur José Corti
Une recension
de Laurent Albarracin sur le site de Pierre Campion
Dans
la revue Terres de Femmes
annonce
du Prix Européen de poésie sur Poezibao
Une page (en espagnol)
avec une bonne bibliographie sur Wikipedia
à
propos de Description du mensonge sur
le site du Printemps des poètes
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