Voici les quelques éléments de réponse que m’avait donnés Marie-Florence Ehret :
« J’ai bien aimé le travail de Nancy Huston sur le sujet dans son
« journal de la création »
Premières réflexions immédiates :
Il n’y a que très peu de temps que le privilège de
procréer n’est plus une force d’oppression à laquelle sont soumises les
femmes : la pilule nous donne le choix d’user ou non de ce pouvoir.
Pour qu’un poète atteigne une « grande
stature », il doit être reconnu par ses pairs, se développer dans un
espace social qui le soutient.
Il n’y a que très peu de temps que l’espace social
n’est plus le monopole des hommes, partagé seulement par quelques femmes de
classe sociale supérieure
Très peu de temps que quelques hommes s’assument,
eux et éventuellement leur paternité dans l’espace familial (le couple)
Autrement dit, les femmes n’ont pour la plupart,
dans l’histoire des cultures, que fort rarement eu accès à ce qui donne
naissance à « une grand poète » : un désir fort, libéré des
contingences, dans un monde ouvert… Trop de devoirs accablent les femmes !
Anaïs Nin, malgré toute son ambition et sa
« liberté d’esprit » porte Henri Miller… tentez d’imaginer le
contraire est encore difficile, mais commence à être imaginable !
Valérie Rouzeau est encore trop jeune pour être
mesurée à Tardieu mais laissons lui le temps… et les poètes anglaises qu’elle
traduit sont « d’envergure »…
Il me semble découvrir régulièrement dans ta
rubrique des femmes de grande force… le nom de Charlotte Delbo me vient à
l’esprit, il y en a d’autres assurément, dont les noms sont moins connus que
ceux des hommes et qu’il faudrait peut-être porter !! »
Marie-Florence Ehret dans Poezibao : Bio-bibliographie, extrait
1, extrait
2, extrait
3,
Rappel :
Enquête de Poezibao : La
place des femmes poètes 1 : présentation ; La
place des femmes poètes 2 : liste de toutes les poètes cités, volet
1 : stature, statut, statue, De la
méthode (publier les réponses),
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