Et
seul
lorsque je serai si seul
que je n’aurai plus même
pour compagnie moi-même,
je prendrai alors moi aussi ma
décision.
Un jour à l’aube,
je décrocherai la lanterne
du mur, et dirai adieu
au vide.
Pas à pas,
descendrai dans le ravin.
Mais alors aussi, ma
pierre abandonnée,
au nom de quoi, et où
trouverai-je un sens (que, semble-t-il,
d’autres n’ont pas trouvé) ?
Giorgio Caproni, Le Mur de la terre,
traduit de l’italien par Philippe Di Meo, Atelier La Feugraie, 2002, p.
130-131.
Titre italien : Il muro della terra,
Garzanti Libri, Milano, 1975.
Bio-bibliographie
de Giorgio Caproni
E solo
quando sarò così solo
da non aver più nemmeno
me stesso per compagnia,
allora prenderò anch’io la mia
decisione.
Staccherò
dal muro la lanterna
un’alba, e dirò addio
al vuoto.
A passo a passo
scenderò nel vallone.
Ma anche allora, in nome
di che, e dove
troverò un senso (che altri,
pare, non han trovato),
lasciato questo mio sasso.
toutes les illustrations de Poezibao peuvent être agrandies par simple clic sur l’image
index
de Poezibao
Sur simple demande à [email protected],
recevez chaque jour l'anthologie permanente dans votre boîte aux lettres
électronique
Je remercie Tristan Hordé qui m'a proposé ce poème.
Commentaires