
Qu’est ce qu’une ville ? Un lieu où dans un ordre donné sont
célébrées les noces de l’espace et du temps. Il y a des villes qui nous
habitent où, Gullivers de rêve, nos têtes sont dans les arbres et nos pieds dans
les fontaines, et des villes où le ruban des rues se coupe après notre passage
rendant tout retour à jamais impensable.
Ce sont quelquefois les mêmes, comme cette ville de pierre où les
ombres des arbres dessinent des portes obscures, car au cœur de la pierre il y
a le jardin transparent. Entre les rideaux tremblants des feuilles, les gestes
des statues indiquent un commencement absolu. Attentifs à une réponse nous ne
posons plus de questions. Le mystère est dans son absence qui peut redevenir
présence car il y a danger.
Derrière attend un ciel très pâle, la musique continue en silence et
les cœurs s’arrêtent sous la main. Une ville qui s’ordonne comme une musique
pour la musique n’est pas ce côté-ci du jour. L’amour ici ne peut être qu’impossible,
c’est-à-dire tout.
Heather Dohollau dans Poezibao :
note
bio-bibliographique
extrait
1, Ezra Pound
extrait
2, Sur le papier, tout dort
extrait
3, Lumière, chaque jour la
lumière
extrait
4, l’automne sait-il qu’il n’est pas le printemps
extrait
5, effleuré par l’oiseau de l’instant
extrait
6, Bird writing, là sur les
vitres
extrait
7, Matinée à Tübingen (extrait)
Le lieu de la poésie d’Heather Dohollau
(contribution de Béatrice Bonhomme au colloque de Cerisy)
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