La forêt – par le
bruit seul
telles des miettes de fumier sec incolore nombreux
roulés par le vent sur la route !
et toi – calmé –
comme un puits dans le champ :
au milieu et à l’intérieur
et par les cheveux – comme les insectes sacrés
seul et nombreux !
et le village à peine se compose
comme ordures sur la neige
d’un froissement dans l’ouïe plus clair
comme quelque part soi-même
mais l’écoutant – pleurant ?
le condamné en lui on dirait de voir le permis
est coulé en le visage – des profondeurs !
orientant les traces de la pluie comme par un matin d’été
le long des joues et le long du cou
et le long de soi que l’on pleure
le long de soi comme d’un rose – par parties – du corps
et pourtant d’un rose !
et ensuite de nouveau de la joue
Guennadi Aïgui, degré : de stabilité,
traduction Léon Robel, in Collectif
Change, Seghers/Laffont, septembre 1976, p. 62.
Dernière parution :
Toujours plus loin dans les neiges,
Obsidiane, 2005
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