Il
ne sait rien
de ses commencements
Il ignore tout
de sa fin
L’homme meurt
en l’homme
Depuis toujours
son lit est réservé
dans l’immense dortoir
(51)
***
Refermé sur lui-même
le zéro est infini
Néant sans tache
sans couleur
secret et invisible
comme un organe génital
le zéro existe
et fait exister
(41)
***
Un coucou a pondu un œuf
dans ma cage thoracique
L’oiselet ne cesse de réclamer
sa pitance
Je le nourris
jusqu’à épuisement
Cachée dans les branches
j’attends que la mort passe
(92)
Anise Koltz, Extraits de Béni soit le serpent, poèmes, éditions Phi (en
co-édition avec Ecrits des Forges, Québec, 2004.
bio-bibliographie d’Anise Koltz
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