
Avec mes remerciements
à Tristan Hordé pour cette proposition
De nuit
L’or rouge de mon cœur. O ! Le silence de la lampe allumée.
Ton manteau bleu enveloppa celui qui tombait.
Tes lèvres rouges scellèrent l’enténèbrement de l’ami.
Georg Trakl, Poèmes, traduits et présentés par
Guillevic, éditions Obsidiane, 1986, réédité (Vingt poèmes de Georg Trakl) en 2006, p. 35.
Nachts
Die Bläue meiner Augen ist erloschen in dieser Nacht,
Das rote Gold meines Herzens. O! wie stille brannte das Licht.
Dein blauer Mantel umfing den Sinkenden;
Dein roter Mund besiegelte des Freundes Umnachtung.
Été
Le soir se tait la plainte
Du coucou dans la forêt.
Plus bas s’inclinent l’épi,
Le coquelicot.
L’orage noir menace
Au-dessus de la colline.
La vieille chanson du grillon
Meurt dans le champ.
Jamais ne bouge
Le feuillage du châtaignier.
Sur l’escalier tournant
Bruissent tes vêtements.
Calme brille la bougie
Dans la chambre obscure ;
Une main d’argent
L’éteint.
Pas de vent, nuit sans étoile.
Georg Trakl, Poèmes, traduits et présentés par
Guillevic, éditions Obsidiane, 1986, réédité (Vingt poèmes de Georg Trakl) en 2006, p. 55.
Sommer
Des Kuckucks im Wald.
Tiefer neigt sich das Korn,
Der rote Mohn.
Schwarzes Gewitter droht
Über dem Hügel.
Das alte Lied der Grille
Erstirbt im Feld.
Nimmer regt sich das Laub
Der Kastanie.
Auf der Wendeltreppe
Rauscht dein Kleid.
Stille leuchtet die Kerze
Im dunklen Zimmer;
Eine silberne Hand
Löschte sie aus;
Windstille, sternlose Nacht.
Bio-bibliographie de Georg Trakl
l'illustration est extraite du livre publié chez Obsidiane, Vingt poèmes de Georg Trakl
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