Henri
Thomas est né le 7 décembre 1912 à Anglemont dans les Vosges d’une père paysan
et d’une mère institutrice, a été poète et romancier, mais aussi traducteur,
notamment de l’anglais et de l’allemand. Grand drame de sa vie : son père
meurt en 1919 des suites de la guerre. Premier prix de philosophie au concours
général, en 1931, il entre au lycée Henri IV à Paris, où Alain est professeur.
Reçu à l’École normale supérieure, il la quittera en 1935, peu intéressé par le
professorat, et il se consacre à l’écriture. Après la Seconde guerre, il
travaille un temps dans un hebdomadaire, puis part à Londres en 1946 pour y
être traducteur à la BBC. Il y restera jusqu’en 1958, moment où il s’installe
pour deux ans aux Etats-Unis, enseignant cette fois la littérature française à l’université.
De
retour en France, il entre chez Gallimard comme lecteur pour la langue
allemande et il continue son travail de traducteur. Il reçoit le prix Femina en
1961 pour Le Promontoire, prix qui
lui assure enfin la reconnaissance. En 1978, il a fondé la revue Obsidiane.
Il s’installe à l’île de Houat en 1982, puis à Quiberon en 1988. Sa santé
déclinant, il vit à partir de 1991 dans une maison de retraite à Paris. Il
meurt le 3 novembre 1993
Bibliographie :
Sauf mention contraire, l’œuvre a été publiée aux éditions Gallimard.
Le seau à charbon, 1940.
Travaux d’aveugle, (poésie) 1941.
Le Précepteur, 1941.
Signe de vie, (poésie) 1944.
La Vie ensemble, 1945.
Le Monde absent, 1947.
Le Porte-à-faux, éditions de Minuit,
1945.
Nul désordre, (poésie) 1950.
Les Déserteurs, 1951.
La Cible, 1955.
La Nuit de Londres, 1956.
John Perkins, 1960.
La dernière année, 1960.
Histoire de Pierrot et quelques autres,
1960.
Le Promontoire, 1960.
La Chasse aux trésors, 2 tomes, 1961.
Sous le lien du temps, 1963.
Le Parjure, 1964.
La Relique, 1969.
Poésies, Poésie/Gallimard, 1970.
Sainte jeunesse, 1972.
Les Tours de Notre-Dame, 1972.
Tristan le dépossédé, (Sur Tristan
Corbière) 1972.
À qui tu penses, 1980.
Joueur surpris, 1982.
Le Tableau d’avancement, Fata
Morgana, 1983.
Le Croc des chiffonniers, 1985.
Une saison volée, 1986.
Un détour par la vie, 1988.
Le Gouvernement provisoire, 1989.
Compté, pesé, divisé, Plon, 1989
(réédition Fata Morgana, 1999).
Trézeaux, (poésie) 1989.
Le Goût de l’éternel, 1990.
Ai-je une patrie, 1991.
La joie de cette vie, 1991.
Le Ciénéma dans la grange, Le Temps
qu’il fait, 1992.
Le Crapaud dans la tour, Fata
Morgana, 1992.
À la rencontre de Léon-Paul Fargue,
Fata Morgana, 1992.
La Chasse aux trésors 2, 1992.
Le Poison des images, Le Temps qu’il
fait, 1993.
La Défeuillée, Le Temps qu’il fait,
1994.
Les Maisons brûlées, (poésie) 1994.
L’Étudiant au village, 1998.
Londres 1955, Fata Morgana, 1999.
La Chiquenaude, Fata Morgana, 2001.
L’Ingrat, Le Temps qu’il fait, 2002.
Le Plein jour, Le Temps qu’il fait,
2002.
De profundis Americae, Le Temps qu’il
fait, 2003.
Choix de lettres, 1923-1993, 2003.
Carnets inédits, 2006.
à lire :
Cahier Henri Thomas, Le Temps qu’il
fait, 1998.
Pierre Bergounioux, L’invention du
présent, Fata Morgana, 2006.
Sites :
« Sans la tendre obstination de Jean-Claude Pirotte, d'Yves Charnet,
George Perros et d'autres passants considérables, les écrits d'Henri Thomas
seraient restés dans les toiles d'araignée d'obscures bibliothèques… » (lire la suite
sur le site Esprits Nomades, qui consacre une très belle page à Henri
Thomas
Un
autre bel ensemble sur le site de la critique littéraire Pascale Arguedas
et un autre, très fourni, dû à Patrice
Bougon, sous forme de pages ouvertes aux contributions (un « wiki »
Dans
la poéthèque du Printemps des Poètes
Présentation
du Cahier Henri Thomas sur le site de l’éditeur Le Temps qu’il fait
avec mes remerciements à Tristan Hordé pour la composition de cette fiche
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