Le
Gibet
Ah ! ce que j’entends, serait-ce la bise nocturne qui glapit ou le pendu
qui pousse un soupir sur la fourche patibulaire ?
Serait-ce quelque grillon qui chante tapi dans la mousse et le lierre stérile dont par pitié se chausse le
bois
Serait-ce quelque mouche en chasse sonnant du cor autour de ces oreilles
sourdes à la fanfare des hallali ?
Serait-ce quelque escarbot qui ceuille en son vol inégal un cheveu sanglant à
son crâne chauve ?
Ou bien serait-ce quelque araignée qui brode une demi-aune de mousseline pour
cravate à ce col étranglé ?
C’est la cloche qui tinte aux murs d’une ville sous l’horizon, et la carcasse d’un
pendu que rougit le soleil couchant
Poezibao a reçu cette information de l’Association pour la mémoire d'Aloysius Bertrand.
« La tombe du poète Louis, dit Aloysius,
Bertrand, auteur de Gaspard de la Nuit, a
été reprise administrativement par la ville de Paris en raison de sa vétusté et
elle est retombée dans le domaine public. Elle sera détruite et les
restes mis en ossuaire si des travaux de restauration n'ont pas lieu. Nous
collectons donc des fonds dans ce but, et sommes en contact régulier avec la Conservatrice
du cimetière Montparnasse, ce qui laisse un sursis.
Les nouvelles concernant l'Association pour la mémoire d'Aloysius Bertrand sont en ligne sur ce site. »
Marion Pécher est professeur de piano et elle diffuse
cette information notamment dans les milieux musicaux (rappelons le Gaspard de la Nuit de Maurice Ravel,
inspiré par le texte d’Aloysus Bertrand).
Rédigé par : Blacher Yves | mardi 04 septembre 2007 à 17h28
Rédigé par : Pierre Maubé | mercredi 20 décembre 2006 à 11h25