Le samedi 9 décembre à 20h30
à la Guillotine, à Montreuil
soirée Polyphonix
avec Jérôme Game, Edith Azam, Julien Blaine, Jacqueline
Cahen et Jean-Michel Espitallier
Polyphonix est un laboratoire
nomade de poésie. Depuis vingt-cinq ans il est, à travers l’Europe et
l’Amérique du Nord, l’initiateur de rencontres d’artistes de tous pays qui
s’engagent en poésie sous les formes les plus diverses. Poésie textuelle,
visuelle ou sonore, performance ou lecture/action, les poètes viennent ici
physiquement partager leur souffle avec le public.
Jérome Game
Né à Paris en 1971, il y habite après
avoir vécu plusieurs années aux États-Unis et en Angleterre. Auteur d’une
dizaine de livres, il a publié de nombreux enregistrements audio et vidéo. Il
enseigne la philosophie et l’histoire du cinéma à l’Université Américaine de
Paris et lit sur scène ses textes avec une présence très physique qui nous donne
à entendre les hiatus de la pensée et les courts-circuits du cerveau.
Des lectures au
bord de la syncope que nous donne ce jeune auteur, on sort comme essoufflé
soi-même. Elle nous offre la musique des mots qui la traversent avec une précipitation
qui bouscule la syntaxe. Ses textes sont publiés dans diverses revues et trois
livres seront publiés cet hiver. Edith Azam dit de son écriture : “Il y a quelque
chose d’animal, d’archaïque... c’est toute une machine qui se met en marche,
une flèche qui part et qui doit être juste. »
Julien Blaine
Il est l’un des
initiateurs en France de la poésie visuelle et performatrice, et le créateur de
la notion de poésie élémentaire. Il parcourt la planète de festivals de poésie
en manifestations diverses (colloques, lectures, expositions…). En 2004, après
42 ans passés à faire des performances – « des poëmes en chair et en os » –,
Julien Blaine a décidé d’arrêter. Heureusement il persiste et nous donne encore
des « déclaractions » tonitruantes et roboratives.
Sussurations en mots coulés ou heurtés, elle dessine dans de courts
textes des paysages étranges qui sont comme un voyage mental à travers diverses
matières physiques ou abstraites. Publiée dans de nombreuses revues, elle
sortira au début de l’année prochaine « L’immédiat labile », ensemble
de poèmes accompagnés de dessins de Jean-Jacques Lebel.
Faire jouer tout le bizarre de la langue et en éprouver
les limites, c’est le projet de ce poète singulier. Entre rire jaune, tension
comique, syllogismes vides, absurde et dérision, la poésie de Jean-Michel
Espitallier, proche en cela de l’art contemporain, use de la plus radicale
fantaisie pour coller un faux-nez au tragique et à l’esprit de sérieux mais
aussi pour faire voler en éclat la notion de genre et de frontières esthétiques
(donc éthiques…).
24, rue Robespierre
93100 MONTREUIL
métro Robespierre tél (répondeur) 01 48 70 12 29
entrée, 8 €
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