Samuel Beckett est né le 13 avril 1906 dans la banlieue de Dublin, second garçon d’une famille protestante. Au cours de ses études littéraires, il apprend le français et l’italien. Il vient en France pour la première fois en 1926 et visite les châteaux de la Loire. En 1928, il est nommé pour 2 ans lecteur d’anglais à l’École normale supérieure, à Paris, et se lie avec James Joyce. À partir de 1931, il se consacre entièrement à l’écriture. Il vit pendant des années dans la gêne, connaît une profonde dépression – mais écrit. Après un séjour en Allemagne, il s’installe définitivement en France en 1937.
Pendant la guerre, il s’engage dans la Résistance avec
Suzanne, sa compagne ; il doit quitter Paris, son réseau ayant été
démantelé, et il s’installe à Roussillon où il devient ouvrier agricole pour
vivre. C’est là qu’il achève, le soir, Watt, son dernier roman en
anglais. De retour à Paris en 1946, après avoir été interprète dans un hôpital,
il écrit en trois ans sa pièce En attendant Godot et une trilogie
romanesque : Molloy, Malone meurt et L’innommable. La pièce est mise en scène en 1953 par Roger
Blin (qui avait travaillé avec Antonin Artaud).
Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1969. Vivant le
plus souvent à la campagne, en Seine-et-Marne, il traduit lui-même tous ses
textes en anglais. Il achève sa vie dans une maison de retraite parisienne, où
il meurt le 22 décembre 1989, quelques mois après Suzanne.
Bibliographie
L’ensemble de l’œuvre a été publié aux éditions de Minuit.
•Romans et nouvelles (pour l’édition française) :
Molloy, 1951.
Malone meurt, 1951.
L’Innommable, 1953.
Murphy, 1953 (Bordas, 1947)
Nouvelles et textes pour rien [L’expulsé, Le calmant, La fin],
1955.
Comment c’est, 1961.
Têtes-mortes (D’un ouvrage abandonné, Assez, Imagination morte
imaginez, Bing, Sans), 1967.
Watt, 1969.
Premier amour, 1970.
Mercier Camier, 1970.
Le Dépeupleur, 1971.
Pour finir encore et autres foirades [Au loin un oiseau, Se
voir, Immobile, La falaise], 1976.
Compagnie, 1980.
Mal vu mal dit, 1981.
Soubresauts, 1989.
Cap au pire, 1991.
•Essais :
Le monde et le pantalon, suivi de Peintres de l’empêchement, 1991.
Proust, 1990.
Trois dialogues, 1998.
•Poèmes :
Poèmes, suivi de mirlitonnades, 1978.
Les Os d’Écho et autres précipités, 2002.
•Théâtre, télévision et radio :
En attendant Godot, 1952.
Fin de partie, 1957.
La dernière bande, suivi de Cendres, 1969.
Oh les beaux jours, suivi de Pas moi, 1975.
Comédie et actes divers (Va-et-vient, Cascando, Paroles
et musique, Dis Joe, Acte sans paroles I & II, Film,
Souffles), 1966.
Pas, suivi de Quatre esquisses (Fragment de théâtre I & II,
Pochade radiophonique, Esquisse radiophonique), 1978.
Catastrophe et autres dramaticules (Cette fois, Solo, Berceuse,
Impromptu d’Ohio, Quoi où), 1982.
Quad et autres pièces pour la télévision (Trio du Fantôme, ... que
nuages..., Nacht und Träume), suivi de L’épuisé, par Gilles
Deleuze, 1992.
Eleutheria, 1995.
•Études, biographies, etc. :
Une bibliothèque entière a été publiée sur l’œuvre de Beckett. On
retiendra :
Georges Bataille, Le silence de Molloy, dans Critique, février
1953.
Maurice Blanchot, Où maintenant ? qui maintenant ?, dans Le
Livre à venir, Gallimard, 1959.
Ludovic Janvier, Pour Samuel Beckett, éditions de Minuit.
Ludovic Janvier, Samuel Beckett par lui-même, Seuil, 1969.
Le Magazine littéraire : décembre 1969 (n°35), juin 1986 (n° 231)
et janvier 1999 (n° 372).
Cahiers de l’Herne : Samuel Beckett, 1976.
Revue d’esthétique : Samuel Beckett, Privat, 1986.
Charles Juliet, Rencontres avec Samuel Beckett, Fata Morgana, 1986.
Critique : Samuel Beckett, septembre 1990.
Deirdre Bair, Samuel Beckett [biographie], traduction de l’anglais par
Léo Dilé, Fayard, 1990.
André Bernold, L’amitié de Beckett,
Hermann, 1992.
Pascale Casanova, Beckett l’abstracteur, Seuil, 1997.
John Knowlson, Samuel Beckett [biographie], traduction de l’anglais par
Oristelle Bonis, Solin/Actes Sud, 1999.
•et plus récemment :
Anne Atik, Comment c’était [souvenirs], L’Olivier, 2003.
Nathalie Léger, Les vies silencieuses de Samuel Beckett [l’une des
meilleures introductions à la lecture de Beckett], Allia, 2006.
liens
Mon
Beckett, un texte de Liliane Giraudon
sur le
site de l’université Paris 3
sur
le site de la librairie Compagnie
Un
article de John Montague paru en 1969 au moment du Prix Nobel de Beckett dans
le Magazine Littéraire
Le site de l’Association
Maison de Samuel Beckett
sur le site remue.net
avec une magnifique photo et de nombreux liens
et un autre toujours en anglais
avec très nombreux liens
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