Anthologie permanente : Mathieu Bénézet

II.

enfance un cri inexprimable comme je m'enfonce
réponds-moi toujours je pleurais que voulez-vous

toujours une maison blessée comme une âme qu'est-ce
qui peut consoler toujours plus en vous les îles

ou l'automne pour moi ce sont les hommes
donnant la douleur ça comme des maisons

XXVI.

les choses d'exister dans le sentier si fines
herbes en larmes si fines mémoire à demi monde

comme moi à demi rêve mendiant la dernière
langue tel est le signe abandonné

les choses abandonnées les larmes je dois dire
dissociées de la langues elles n'ont pas existé

• • • • •

15.

barques - que la mort
sertit - deux

dieux - chaussés de terre -
chancelants

Mathieu Bénézet, Les XXXX, suivis de Trente-neuf Quatrains, Éditions Comp’Act, collection Morari, 1989, sans pagination.

Mathieu Bénézet dans Poezibao :
Note bio-bibliographique,
extrait 1, extrait 2, extrait 3, extrait 4, extrait 5,
Mais une galaxie,

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Comments

[Rédigé par : Florence Trocmé]

J'ai choisi ces poèmes à la suite d'une lecture à laquelle Matthieu Bénézet participait,hier soir, dans le cadre du Lundi des Poètes, à Paris. Un article sur cette rencontre sera publié très prochainement.