Je remercie Valérie
Rouzeau qui a attiré mon attention sur Eric Sautou.
envolé
comme du sable d’or sur les toits
je pense
à des mots comme sable
fleurs blanches qui saignent un peu
barrière
ouverte qui bat
fenêtre
escalier rompu
grands arbres
à son apparition
•••••
assise avec vous je n’entends pas mes idées je tremble un peu
le soir est un vieil abîme je voudrais
mon hôtel est gigantesque j’y entre la nuit
c’est long d’être ici
les dernières années d’ici
quelque choses est plus triste dans le soir je sens que je rêve
•••••
s’asseoir devant et voir devant la même chose
je construis comme un peu quelqu’un d’autre qui vient
comme ici pour chacun je tombe avec la clef
plus rien pages de blanc
l’enfance ouvre la clef je défais à la main
je m’assieds je défais
•••••
forêt de pluie
dans la ville ici qui ralentit
dans le désert où marcher encore
je vois dans la nuit n’existe plus
dans l’eau dans les roseaux le petit tas de pierres
un feu auprès duquel
la pomme assise sur le bois
le temps regarde parmi nous il y a
c’était le peu à savoir
dans la ville elle éclaire
parmi les ponts sur les quais
ce sont des mots qui tremblent
Eric Sautou, La Tamarissière,
Flammarion, 2006, p. 14, 23, 90, 171
bio-bibliographie
d’Eric Sautou
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