a la muse
des seuils des marges et des lisières
Grande sur le seuil se tient
La douce visiteuse.
J'en ai le souffle coupé.
(Elle est tout à fait sourde,
et ne s'intéresse pas
aux détails de mon décor.
Ses quelques mots me stupéfient.
Ses visites sont irrégulières,
brèves. Quand nos regards se croisent,
Comme je suis attirée vers elle.
J'ai en réserve des gâteaux au miel
Dans le congélateur, au cas. Une fois,
Elle est restée pour le thé.)
Elle sourit. Parle fort, un peu.
Chaque mot enchante,
éclairé par ses connaissances
en matière de musique.
« Un jour, quand tu ne seras plus
muette,
il faudra que tu viennes
chez moi, » dit-elle
et disparaît.
Marie Ponsot, Traduction Jean
Guiloineau in revue Siècle 21, n° 6, printemps-été 2005, p. 105.
to the muse of doorways edges verges
Tall in the
doorway stands
the gentle visitor.
I catch my breath
(She's
quite deaf,
not
interested in
details
of my decor.
Her
few words amaze me.
Her
visits are irregular,
brief.
When our eyes meet,
how
I am drawn to her.
keep
honey cakes, in case,
n
the freezer. Once
she
stayed for tea.)
She smiles.
She speaks up, some.
Each word ravishes,
bright with the sciences
she practices
in the music business.
"One
day, when you're not dumb,
you must come
to my place," she says,
and vanishes.
from Springing, Alfred A. Knopf & Co,
2002
Marie Ponsot dans Poezibao Revenir à la Une de Poezibao
Ponsot Marie, extrait 1 , extrait 2 (suite et fin de extrait 1)
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