En ce premier anniversaire de la mort de Claude Esteban, ces deux poèmes extraits de Le jour à peine écrit
Blanche.
Elle divise le temps
en deux
Sceptre
et cilice.
L’écume ne meurt pas
lèvres ouvertes
aux lèvres.
Blanche
Emmurant l’oiseau.
Tranchant le nerf fragile des coquilles.
Sans que la voix
revienne.
Nue dans le sel.
••••••
Par bribes.
Et
comme le soleil
éprouve la candeur
des herbes
Nous avons habité l’aire
exacte
les mots.
Nommé ce qui demeure et
meurt
– terrasses vers le temple.
Ô dans l’ébranlement
immense du désir
tous ces chemins lancés aux heures neuves
telle
enfance –
Poudreuse maintenant. Avec
les yeux brûlés.
L’obole froide sous la langue
Claude Esteban, Le jour à peine écrit, (1967-1992), Gallimard, 2006, p. 77 et 80
Claude Esteban dans Poezibao :
Esteban Claude,
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la disparition de Claude Esteban,
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