Pour Frédéric Benrath
Sylvie Fabre G. m’avait informée de l’accident de Frédéric Benrath et elle m’a appris hier sa disparition. Elle m’a envoyé cette courte note et ces trois textes choisis pour lui.
En mémoire de Frédéric Benrath, peintre, mort à Paris le 17 avril 2007 à la suite d'un accident. Imprégné de romantisme allemand, ami de B. Noël, M. Butor, C.L. Combet, F. Courtade, M. Broda, M. Benhamou, J. P. Sintive, J. Lisarague, Sylvie Fabre G. et de tant d'autres dont il lisait la poésie avec passion, il a réalisé avec eux de nombreux livres d'artistes. Sa présence, son énergie rayonnante, sa générosité vont manquer à tous, demeure son oeuvre, immense, qui le garde vivant.
En cette ferveur, en cet élan, là encore, ne sommes-nous vraiment que de passage ?
Choisir ce qui doit nous lier jusqu’à nous délier pour passer l’horizon.
L’autre lumière,
Ed. Unes
Dans la mort nous aurons tout le temps nécessaire, et la lenteur nous ouvrira ses bras, et nous nous coucherons sur son grand corps comme nous nous couchons sur le corps de l’amour, mais sans impatience, sans frémissement ni extase, avec seulement le grand battement silencieux de notre âme qui continuera son voyage, et immobiles enfin nous saurons attendre que se lève la lumière perdue.
Dans la lenteur, Ed. Unes