Très belle actualité éditoriale autour de Guillevic avec deux parutions chez Gallimard, un très fort volume dans la collection Blanche, Relier, poèmes, 1938-1996, 800 pages, 29 € (on célèbre cette année le centième anniversaire de la naissance de Guillevic) et plus accessible à chacun, un Poésie / Gallimard (catégorie 2), Possibles futurs (un petit regret sur la mauvaise qualité typographique et de mise en page de ce dernier livre)
Concernant Relier, il faut savoir que ce livre a été compilé par Lucie Guillevic-Albertini : « j’ai élaboré cette édition posthume dans l’intention d’offrir aux lecteurs et de mettre à la disposition des chercheurs des textes difficilement accessibles, voire introuvables (sources détaillées en fin de volume et bibliographie).
à Julius Baltazar
Il faut
Pour tes images
Des poèmes qui montent
Et qui s’enfoncent,
Vont quelque part,
Qui sait où ?
*
Mais il y a
Dans nos langages
Le tien
Comme le mien,
Un tourbillon
Qui a du sens.
*
Il a du sens, c’est sûr,
Il aide à vivre
Plus haut
qu’au départ
Il nous aspire
Il nous incorpore
*
Nous,
Nous ne tournons pas
Que sur nous-mêmes,
Mais autour
D’un axe
Qui porte
Le tourbillon du monde.
*
Est-ce une danse
Que nous infligent
Les mots, les couleurs ?
Non, car la danse
Se contente d’elle-même.
Nous deux
Nous voulons trouver.
1990
Guillevic, Relier, Gallimard, 2007, p. 459.
Le matin
t’est donné,
Ne le prends pas
Comme un dû
Guillevic, Possibles futurs, Poésie /Gallimard n° 432, 2007, p. 61.
Guillevic dans Poezibao :
Note bio-bibliographique, mise à jour le jeudi 24 mai 2007
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