Sur la pointe des pieds
Il n’y a plus rien qui reste
entre
mes dix doigts
Une ombre qui s’efface
Au
centre
un
bruit de pas
Il faut étouffer la voix qui monte trop
Celle qui gémissait et qui ne mourait pas
Celle qui allait plus vite
C’est vous qui arrêtiez ce magnifique élan
L’espoir et mon
orgueil
qui
passaient dans le vent
Les feuilles sont tombées
pendant que les
oiseaux comptaient
les
gouttes d’eau
Les lampes s’éteignaient derrière les rideaux
Il ne faut pas aller trop vite
Crainte de tout casser en faisant trop de bruit
Pierre Reverdy, Sources
du vent, in Main d’œuvre,
1913-1949, Poésie / Gallimard, 1981 et 2000, p. 196
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Reverdy,
Bio-bibliographie
de Pierre Reverdy,
la
future édition complète chez Flammarion,
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