Les joncs enivrés
Rejetaient les épaves des vents
Les fleurs inutiles.
Les ondulations troubles
Au fond des étangs gardaient
Les secrets de la mort.
L’enfance de la mer
Échappe
Au souvenir.
Le mouvement adhère
À l’innocence voulue
D’un regard.
Les formes désagrégées
Glissent
En lambeaux de fuite.
L’écrasant
Sommeil
Restitue
Le
rappel.
Les murailles transparentes
Aux falaises
De violence
S’opposent
Aux montées
Des mers.
La continuité engagée
Dans le regard
Accorde
Le temps de la somnolence.
Danielle Collobert, Ensemble III (Les joncs), dans Œuvres II, édition préparée et présentée par Françoise Morvan, P.O.L., 2005, p. 121-124.
Je remercie Tristan
Hordé pour cette contribution.
Danielle Collobert dans Poezibao :
Note
bio-bibliographique
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1, extrait
2, extrait
3,
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