Au mois d’avril, Volker Braun a donné à Alain Lance ce poème
et ce dernier l’a traduit sur le champ. Il est donc doublement inédit, en
allemand et dans sa traduction française.
Alain Lance m’informe par ailleurs que le livre Hinze-Kunze-Roman de cet auteur (traduit en
français par Alain Lance et Renate Lance-Otterbein en 1988 aux éditions
Messidor) sera au programme de l'agrégation d'allemand en 2008.
Les iguanes
Ils gisent indolents parmi la grisaille
Des vestiges des temples qui les indiffèrent
Parfois seulement une paupière bâille
Corps gris minéral, roche à l’angle vif
Mais les pattes lestes, puis un bond furtif
Pour happer les moustiques, la grande affaire.
Nous les iguanes, une espèce récente
Parquée face aux courbes des monnaies cassantes
Voyons s’effondrer les banques en silence.
Pas même la colère, pas même un rire.
Le temps ? Le pouvoir ? Cela va pourrir
Et dans le jour neuf le soleil s’élance.
Volker Braun, poème inédit, traduit de l’allemand par Alain Lance.
die leguane
Sie liegen lässig
in den grauen Trümmern
Der Tempelreste, welche sie nicht kümmern.
Während nur ab und an ein Auge klappt!
Steingrau der Leib und kantig wie die Steine
So stemmt sich das auf seine flinken Beine
Zu dem Geschäft, das nach den Mücken schnappt.
Wir Leguane,
kommende Geschlechter
Gelagert in den mürben Kassenhallen
Wir sehn die Banken stumm zusammenfallen.
Nicht einmal Zorn, nicht einmal ein Gelächter.
Was ist die Zeit, die Macht? sie ist vermodert
Während des neuen Tages Sonne lodert.
Volker Braun dans Poezibao
:
Note bio-bibliographique, extrait 1, extrait
2,
Alain Lance dans Poezibao
:
Note
bio-bibliographique, extrait
1, une
traduction de Volker Braun, remise
du prix Dekabank, hommage
à Claude Esteban,
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