Le rôle étrange du Bateau
Fantôme consiste à mener une errance attentive ou un parcours
intuitif, afin de se faire le reflet de quelque chose d’intimement
humain : les grandes figures archaïques de représentation de l’existence.
Dans cette logique de sens du Bateau
Fantôme, et après le travail du numéro sur « la nuit », le thème
de « l’enfance », c’est l’autre nuit. Une nuit non plus à traverser,
dans l’angoisse cauchemardesque sécrétée sur le réel, mais à laquelle on
retourne. Neuf mois de vie aquatique utérine, puis notre découverte du monde
atmosphérique, puis ce retour vers notre origine. On y retourne toujours
comme par instinct, mais aussi par nécessité, pour se mieux comprendre et
vivre : par la méditation, le plaisir érotique, l’extase, l’écriture et le
rêve, parfois, et par la mort, toujours
Un format italien facilement reconnaissable, des illustrations originales, une
mise en pages soignée : …
…avec au sommaire des écrivains parlant
de l’enfance (le poète Pierre Dhainaut ou le psychanalyste et essayiste Bernard
This, à travers deux essais bigarrés sur les mythes de l’enfance), des
universitaires spécialistes de la poésie contemporaine (Michel Collot et
Jean-Charles Vegliante, sur la question de l’enfance et du paysage) et de
jeunes auteurs à découvrir (comme Cécile Dudouyt avec un essai brillant sur Lolita
ou Julien Grandjean et ses proses acerbes). Et d’autres encore.
Le Bateau Fantôme
inaugure également un site internet voué à se
développer : accueillir des textes d'auteurs publiés chez nous ou non, échanger
sur les thèmes de la revue, mettre en valeur nos auteurs, etc. Un forum vient
d'être ouvert : le "carnet
de bord"
La revue Le Bateau Fantôme n° 6 est disponible en librairie ou à défaut peut être achetée en ligne
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