Rappel : vendredi 30 novembre 2007, à Marseille, Emmanuel Hocquard et Claude Royet-Journoud donneront une lecture au cipM* à 19h.
13.
X est l’inconnue. Les
lois
de la dynamique sont
insensibles à la direction
du temps. Goethe a dit
l’architecture est une musique
pétrifiée. Le pont est la phrase
centrale du thème. Aubade
le nom de la jeune femme
pas celui de l’oiseau. « Oui
je retravaille tous mes poèmes
en hiver. » Dans la succession
des saisons, le livre saute
de la page trente-sept
à cinquante-trois. Il est question
d’un chat qui devient femme
la nuit. Alors apparaît,
un peu à l’écart
dans la partie obscure, un terme
qui par lui-même résume
le cas. Difficile d’aller
plus loin. Trop d’objets
dans l’air, trop d’écritures
entre les pièces. Elle de dos,
sortie de l’ombre
dans la maison fermée
de Wittgenstein. Disant
les choses, écartant des mots
en secret. Changé en femme
avant le jour. Une route
et un sentier ne font pas
le même paysage. Il est
rare que la terre s’appuie
contre le ciel. Cette rue,
ça s’entend, se transforme
en garage. Les numéros
sont des fictions. L’expérience
peut être appelée bruit
plut que mélodie
plaintive. Les mêmes phrases
qui reviennent sont toutes
différentes. Il en va ainsi
des lumières tant qu’il y a
des lumières. Après c’est
jadis. Nous avons roulé
dans un pays étrusque
durant une heure sans rien
dire. Derrière le pare-brise
des champs jaune même.
Emmanuel Hocquard, L’Invention du verre, P.O.L., 2003, p. 57-60.
Emmanuel Hocquard dans Poezibao :
Bio-bibliographie,
lecture
Double Change (05), Condition
de lumière (présentation)
*cipM 2, rue de la
Charité, Marseille. Contact : 04 91 91 26 45.
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