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juillet 1935 Je ne pense à rien, Je ne pense à rien, et que c’est bon ! Ne penser à rien, C’est comme si je m’étais appuyé Não estou pensando em nada Não estou pensando em nada, e que bom ! Pensar em nada É como se me tivesse encostado mal. Fernando Pessoa, Poésies
d’Alvaro de Campos / Poesias de Alvaro de Campos, Traduit du portugais et
préfacé par Armand Guibert, Gallimard, 1968, p. 123 et 122. Contribution de
Tristan Hordé Fernando Pessoa dans Poezibao : index de Poezibao
Sur simple demande à f.trocme@poezibao.com,
et cette chose centrale, qui n’est rien,
m’est agréable comme l’air de la nuit,
frais en contraste avec le jour caniculaire.
c’est avoir une âme à soi et intégrale.
Ne penser à rien,
c’est vivre intimement
le flux et le reflux de la vie…
Je ne pense à rien.
dans une fausse posture.
Un mal aux reins, ou d’un côté des reins,
mon âme a la bouche amère :
c’est que, tout bien compté,
je ne pense à rien,
mais vraiment à rien,
à rien…
E essa coisa central, que é coisa nenhuma,
É-me agradável como o ar da noite,
Fresco em contraste com o verão quente do dia,
É ter a alma própria e inteira.
Pensar em nada
É viver ìntimamente
O fluxo e o refluxo da vida…
Não estou pensando em nada.
Uma dor nas costas, ou num lado das costas,
Há um amargo de bôca na minha alma :
É que, no fim de contas,
Não estou pensando em nada,
Mas realmente em nada,
Em ada…
Bio-bibliographie de F. Pessoa, extrait 1, extrait 2, extrait 3, extrait 4,
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