Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournis par les éditeurs.
Printemps des
Poètes et Salon du livre de Paris suscitent une intense activité éditoriale.
Cette semaine Poezibao a reçu :
→Pierre Garnier, Les
Devises, Éditions des Vanneaux
→Philippe Jaccottet, Ce
peu de bruits, Gallimard
→Roubaud : Jacques
Roubaud |rencontre avec Jean-François Puff, Argol
→Revue Europe, n° 947, mars 2008, Pasolini
→Ariane Dreyfus, Iris,
c’est votre bleu, Le Castor Astral
→Bernard Vargaftig, Dans
les jardins de mon père (DVD et livre) TS productions et Au Diable Vauvert
→Friederike Mayröcker, brütt,
ou les jardins soupirants, Atelier de l’Agneau
→Azadée Nichapour, Parfois
la beauté, Seghers
→Jyrki Kiiskinen, Aller
- Retour, fédérop
→Jean-Marc Sourdillon, Les
Tourterelles, La Dame d’Onze heures
Pierre Garnier
Les Devises
L’Abreuvoir|Éditions des Vaneaux, 2008
26 €
Pierre Garnier dédie ce très
beau livre à Cécile Odartchenko, l’éditrice des Vaneaux. Ces devises ont été
composées dans le cadre de son salon littéraire par correspondance, quand elle
était en résidence au Château de Bussy-Rabutin, en Bourgogne, de mai à juillet
2007. Elles s’inspirent (librement !) des devises du comte de Bussy-Rabutin,
cousin de la 
marquise de Sévigné. Il s’agit de formes resserrées, maximes,
pensées, épigrammes, emblèmes, lettres, l’originalité de Bussy-Rabutin étant de
coupler une devise et un tableau, les deux jouant l’une avec l’autre ou l’une
sur l’autre. Dès que Cécile Odartchenko, en résidence là où le Comte a fait
écrire ses devises sur les tableaux de deux peintres « naïfs », lui eut
envoyé photos et lettres, Pierre Garnier se mit à composer des devises qu’il
lui envoya cahier après cahier. Ce sont ces devises et ces cahiers qui sont ici
magnifiquement édités, tout en couleurs.
(haut de page)
Philippe
Jaccottet
Ce peu de bruits
Gallimard, 2008
136 p., 12 €
« (Ce peu de bruits qui
parviennent encore jusqu'au cœur, cœur de presque fantôme.
Ce peu de pas risqués encore vers le monde dont on dirait qu'il s'éloigne,
quand c'est plutôt le cœur qui le fait, de mauvais gré.
Pas de plainte là-dessus toutefois, rien qui couvrirait les ultimes rumeurs
; pas une seule larme qui brouillerait la vue du ciel de plus en plus
lointain.
Paroles mal maîtrisées, mal agencées, paroles répétitives, pour accompagner
encore le voyageur comme une ombre de ruisseau.) »
voir un autre extrait ici
note de lecture à venir - (haut de page)
Roubaud :
Jacques Roubaud |rencontre avec Jean-François Puff
Argol, 2008
25 €
Dans ce dialogue avec Jean-François Puff, dans une collection où sont déjà
parus d’autres très beaux entretiens (Jude Stefan avec Tristan Hordé par
exemple), Jacques Roubaud revient sur
une existence de passions raisonnées, à ses curiosités poétiques, littéraires,
mathématiques. Le livre est illustré et comporte des pages anthologiques. Un
bon instrument de découverte et d’entrée dans une œuvre foisonnante. (haut de page)
Revue
Europe |Pasolini
n° 947, mars 2008
18, 50 €
Le numéro de mars de la revue
Europe consacre un fort dossier au poète, romancier, dramaturge, cinéaste et
essayiste Pier Paolo Pasolini (1922-1975) avec des études et textes notamment
de Pietro Citati, Franco Fortini, Alain Badiou, Judith Balso, Didier Arnaudet
et un texte de Pasolini, Les Ballades de la violence.
Au sommaire de ce numéro, un cahier consacré aux poètes d’Israël, la nouvelle
génération (par Emmanuel Moses) : Anna Herman, Yael Globerman, Lior
Sternberg, Meïron Isaacson, Sivan Baskin, Tal Nitzan et Shimeon Adaf. (haut de page)
Ariane Dreyfus
Iris, c’est votre bleu
Le castor Astral, 2008
12 €
Poezibao a publié un extrait de ce livre, dont un compte rendu sera publié ultérieurement sur le site. (haut de page)
Bernard
Vargaftig
Coffret DVD et livre, Dans les jardins de
mon père, film de Valérie Minetto écrit par Cécile Vargaftig & L’Aveu même d’être là, le livre du film
Ts Productions & Au Diable Vauvert, 2008
34 €
Sur cet ensemble, voir la note de présentation de Ronald Klapka
(haut
de page)
Friederike
Mayröcker
brütt ou les jardins soupirants
traduit par Hugo Hengl et Françoise David-Schaumann
Atelier de l’Agneau, 2008
24 €
Voici le troisième livre de cet
important écrivain autrichien (pressentie pour le prix Nobel en 2004) que
publie Françoise Favretto à l’Atelier de l’Agneau. Brütt est un roman-journal jubilatoire à trois personnages :
affres de l’écriture, lectures, musique, brouillage des détails du quotidien.
Les deux premiers livres publiés à l’Atelier de l’Agneau, Métaux voisins, traduit par Jean-René Lassalle en 2004 (anthologie
de poèmes) et Asile de saints,
traduit par Bernard Collignon en 2006 (à propos des musiciens allemands). (haut de page)
Azadée
Nichapour
Parfois la beauté
Seghers, 208
11 €
Azadée Nichapour, née en Iran, a quitté enfant son pays et vit aujourd’hui
à Paris. Elle écrit de la poésie, des proses et des chansons, dans un registre
intimiste. (haut de page)
Jyrki Kiiskinen
Aller - Retour
Poèmes traduits du finnois par Gabriel Rebourcet (édition bilingue)
fédérop, 2008
14 €
Jyrki Kiiskinen, poète finlandais né à Helsinki en 1963, est
actuellement l’invité d’honneur du 10e Printemps des Poètes. Après
cinq recueils de poèmes, trois romans et plusieurs livres pour enfants, il
figure parmi les écrivains les plus en vue de sa génération et a reçu de
nombreux prix dans son pays.
Dans le livre Aller - Retour, malgré le grand écart dans le temps comme dans l’espace,
Jyrki Kiiskinen semble se joindre aux poètes du Grand Jeu. Rien de fortuit,
rien de gratuit dans ces poèmes, reconstruits sur d’anciennes notes et
esquisses. (haut de page)
Jean-Marc Sourdillon
Les Tourterelles
préface de Philippe Jaccottet
La Dame de Onze heures, 2008
12 €
Avec ce livre, Isabelle Raviolo éditrice de la belle revue Thauma
installe sa maison d’édition, la Dame de Onze heures. Le texte de Jean-Marc
Sourdillon est introduit par une belle préface de Philippe Jaccottet : « voilà
quelqu’un qui sait voir et qui sait écouter, qui peut encore s’étonner de ce qu’il
voit et de ce qu’il entend, tout près de lui, non dans un monde abstrait ou
virtuel, mais dans un lieu parfaitement situé. [...] Pour en cerner l’apparence,
l’auteur a trouvé quelques images aussi exactes que parlantes. (haut de page)