Voyages dans une vie
Epopées, de William Cliff
Une note de lecture de Benoît Moreau
Les Éditions de la Table ronde, dans leur collection l'usage
des jours, présentent le nouveau recueil de poèmes de William Cliff, Épopées. Le tout premier livre de poésie
contemporaine que j'ai acheté, par hasard, en 78 quand j'étais étudiant, fut Marcher au charbon de William Cliff. Ce
livre me frappa de stupeur : la vie pouvait être dite, criée plutôt, à
coups de rimes et de timbales, dans des vers de facture apparemment classique (se
réclamant même de Marguerite de Navarre, mais tout de même assez
déstabilisants), tout en abordant sans tabou aucun des scènes d'une crudité à en
rougir. Et depuis, ma découverte de la poésie d'aujourd'hui dans sa plus grande
diversité, jusqu'aux styles les plus évanescents, les plus (dé)constructivistes,
etc, n'a jamais pu ébranler l'énorme morceau de roche de schiste qui est là au
milieu de mon jardin, et résiste à la tempête, à la canicule, au temps, au
malheur, au bonheur. Dans l'extrême variété, unique dans l'histoire, des
tendances de la poésie française de notre temps, William Cliff constitue à lui
seul un pôle singulier.
Je ne suis donc pas un lecteur objectif, encore moins critique, mais le terme critique ne serait-il pas vain quand il s'agit du dernier livre paru de la déjà très grande œuvre d'un poète majeur de notre temps. Pour parler de ce livre, Épopées, je voudrais m'aider de la citation de Jean Cocteau, trouvée fort à propos dans « La poésie c'est autre chose » de Gérard Pfister (Arfuyen, 2008) : Un vrai poète se soucie peu de poésie. […] De même un horticulteur ne parfume pas ses roses. Bon, il n'y a vraiment pas beaucoup de parfum dans les vers de Cliff, et d'ailleurs il s'agit moins d'une roseraie que d'un vaste cailloutis, d'une immense moraine arrachée aux montagnes anciennes par un lent et pesant glacier, et le premier coup d'œil en donne toujours une impression de grisaille rude et inconfortable. Comment lire ces poèmes ? J'ai trouvé dernièrement sur le web un bref enregistrement de Cliff, et j'ai entendu la voix douce et un peu lasse qu'il choisit pour lire, et qui donne une clef à ses rudes paroles : elles ne sont pas écrites par pure méchanceté, mais avec compassion et un très grand souci de vérité.
William Cliff rend d'ailleurs hommage à Georges Perros, et se réclame de sa morale, de son indépendance, de sa recherche :
je pense à Queneau Perros à ces gens
[…]
je laisse aller ainsi mon souvenir
vers ces hommes qui me furent aimables
parce qu'ils sentaient au fond de mon âme
ce qu'ils cherchaient tellement à trouver
c'est-à-dire la simple vérité
qui est pourtant naturelle et facile
mais qu'on ne trouvait pas sur un marché
encombré par des "gloires" imbéciles
[…]
alors je me retourne et je me tends
vers cette étagère afin d'y reprendre
Une Vie ordinaire […] (Une Vie ordinaire, p. 93)
Comment ne pas penser à Jean-Claude Pirotte, compatriote et contemporain de Cliff, qui en 2006 publiait Un Bruit ordinaire (d'ailleurs sous-titré roman-poème) ? Évidemment, une même filiation fièrement assumée n'empêche pas deux œuvres de connaître, au-delà d'un petit air de famille incontestable, des développements remarquablement différents. Il y a chez Cliff quelque chose du Baudelaire qui lors du procès des Fleurs du Mal écrivait à son avocat : A un blasphème j'opposerai des élancements vers le Ciel, à une obscénité des fleurs platoniques. C'est pourquoi le petit jeu des extraits est ici plus risqué qu'avec d'autres auteurs. Une autre citation de l'indispensable Pfister m'éclaire d'ailleurs à nouveau : Le sens du poème n'est pas dans ce qu'il contient, mais dans le mouvement qui le porte à dire ce qu'il contient et prend la forme de ce qu'il contient. Cet aphorisme de Roger Munier s'applique admirablement à la poésie de Cliff ; pour citer correctement ce livre il faudrait le reproduire en entier, afin de suivre le mouvement qui prend la forme et contient le sens. Faute de pouvoir le faire, tentons quand même de montrer combien ce livre est nécessaire.
*
Dans le recueil de Gérard Pfister, et ailleurs, on parle beaucoup de la Poésie, et nettement moins du poète, de sa nature, de son rôle. Pour Cliff la réponse à ce problème ne fait pas de doute : le poète est une sorte de Christ :
il marche librement sans se nourrir ni boire
son vêtement léger flotte autour de son corps
un air suave embaume toute sa mémoire
[…]
son allure tranquille et son pas sur le sol
n'en finissent pas de bénir toute la terre (Un homme, p. 7)
Il rejette les tares d'une modernité néfaste à l'esprit :
il n'a pas à courir au volant d'une auto
le bruit d'aucun moteur ne détruit son cerveau (Un homme, p. 8)
Et ce destin n'est pas réservé à un rare élu :
il me ressemblait il te ressemble aussi (Un homme, p. 9)
Souvent dans son œuvre Cliff dit sa tendresse pour les rites et symboles religieux, même et surtout les plus naïfs, qui expriment un profond besoin humain :
[…] pour que le prêtre encense la brillante image
de la divinité présente à son passage
cependant qu'un femme allume des bougies
afin de faire éclater cette analogie
entre la vie humaine passant sur la terre
et la divinité brillant dans la lumière (En Charente, p. 123)
cette Église immense qui persévère
malgré qu'aujourd'hui peu de monde y vienne
[…]
dans cette ville qu'il y a mille ans
saint Guibert a fondée pour que la piste
de chrétienté s'implante dans son flanc (Gembloux, p. 131)
Et donc cette théologie poétique devient parfois identification, dans les soucis et les tribulations. Cliff se souvient de son éducation catholique et joue avec ses symboles, qu'en hispanophile averti il assaisonne généreusement d'hémoglobine :
je marchais et voulant avoir des raccourcis
je me trouvais empêtré dans des taillis si
remplis de griffes que j'en étais tout sanglant
je croyais voir une clairière par ce blanc
[…]
mais avant de l'atteindre il fallait que je m'en-
fonce dans un mur épais de ronces cruelles
dont ma peau déchirée de sang partout ruisselle
[…]
où les insectes viennent sur ma peau pour prendre
quelque pitance comme si je n'étais là
que pour avec mon sang leur servir un repas
[…]
on dirait que les vaches veulent me sourire
tout en mâchonnant elles lèvent leur prunelles
pour saluer ma gloire qui s'en va loin d'elles
[…]
le soir enfin quand j'entre au domaine des hommes
j'ai l'air d'un vagabond que le destin talonne
[…]
mais d'un air innocent je hèle mes semblables
[…]
et il se fait souvent que ces pauvres reclus
me parlent comme si j'étais le bienvenu
ainsi je m'insinue dans la ville propice
qui ne veut pas savoir ce que fut mon supplice
magnifique leur train imbécile ne veut
en rien savoir combien loin d'eux s'en va mon vœu
[…] (En Charente, pp. 123-124)
On voit comment Cliff passe du sang causé par les épines cruelles,
qui ruisselle et sert de repas, à la gloire, et à la rédemption d'une fraternité avec les hommes ses semblables, qui s'oppose à un train
de vie imbécile.
Le temple de la religion de William Cliff, c'est aussi la Nature, à la fois
miroir de l'âme et fenêtre vers un invisible :
veuille l'eau de ce lac te suivre et te bénir
et que sur ton visage où tu l'as déposée
elle imprime à jamais sa pureté glacée (Une Blouse jaune, p. 64)
répondez-moi astres brillants de la voûte du ciel
car si vous brillez n'est-ce pas pour que quelque réveil
se fasse en notre âme assoiffée de vous voir tant briller ? (En Auvergne, p. 91)
*
Le poète est donc solidaire du genre humain, même s'il reste parfois un observateur distant :
[…]
ce n'est pas drôle d'être jeune
[…]
il court vers la ville d'Ostende
d'où partent les bateaux méchants
griffer la mer profonde et quand
au loin apparaît l'autre côte
il grogne en sachant que ce grand
monde autre est pire encor que l'autre
néanmoins il y fera souche
prendra femme aura des enfants
et pour nourrir toutes ces bouches
travaillera sa vie durant (Un Passant, p. 11)
Quel est donc ce grand monde autre, sinon celui de l'autre sexe. Cliff aime dérouter les symboles, le bateau méchant qui griffe la mer profonde, et l'autre côte serait bien un souvenir de la Genèse. Le poète, s'il se veut proche des humains, ne saurait cependant prétendre nourrir toutes ces bouches, et sa solidarité sera toujours quelque peu à distance.
Cette distance est souvent solitude, et parfois solitude sordide :
barrer des noms dans ton carnet d'adresses
des gens avec qui tu as fait l'amour
et que tu ne reverras plus jamais (Carnet d'adresses, p. 13)
La première impression laissée par ce texte, Carnet d'adresses, est vraiment terrible. Mais cependant on y retrouve le nom d'Yves Bogaert déjà mentionné en 1978 dans Marcher au charbon … ce carnet d'adresses était vraiment très vieux, tous comptes faits ! William Cliff force le ton, l'encre noire, mais cette impudeur agressive est la pudeur d'un désarroi devant l'immense existence :
je ne le dis pas à mépris Amis
car je garde de vous ce qui de toute
façon reste ineffaçable mais qui
échappe aux mots qui courent pour le dire (Carnet d'adresses, p. 20)
Les souvenirs amoureux ne sont pas jetés aux poubelles, ils sont souvent quasi mystiques :
soudain il se fit dans ce ciel une ouverture
et l'astre apparut comme un Christ de fin des temps
sa lumière diffuse éclairait ma figure
sans aveugler la vue de mon regard pourtant
qui demeurait tendu vers cette grâce tendre (Christian Désert, p. 31)
Mais parfois assombris de gluantes orgies, de transes dégradantes :
ensuite il m'a craché comme un noyau
qui roule contre le dos du pavé
j'ai échoué au fond du caniveau
où j'ai assez roulé j'en ai bavé
pas mal dans ma vie alors vous savez
ce que j'ai senti me monter du ventre ?
le rire […] (Orgies, p. 34)
Seule la Nature peut laver de la bassesse et tirer l'homme vers les hauteurs :
le matin plié de honte et de dégoût
il se leva il s'habilla il prit
la train qui roule à travers la campagne
et marchant sur le gravier il sentit
son corps renaître son corps s'agrandir
les arbres balancer leurs hautes branches
et les nuages tirant sur leurs ailes
ouvrir à des vues moins étanches (La cave, p. 45)
Le poète envie l'homme simple, sans sophistication mais bien inséré dans son monde :
ces mains solides d'ouvrier rusés
dont le mufle orné d'un mégot noirâtre
connait les jurons clairs qu'on fait sonner
dans l'air acide que l'hiver amène (La cave, p. 45)
Mais il n'a pas le choix de sa vie car le langage remue en lui et pose ses exigences :
j'ai levé le regard vers les nuages
et qu'ai-je vu dans cette lente nage
de vapeurs finement illuminées ?
nothing nothing sauf qu'en moi le langage
continuait sa démarche obstinée (Une Symphonie, p. 47)
Réminiscence de l'Étranger de Baudelaire, appuyée par le mot anglais qui évoque le titre du Spleen de Paris. Mais 150 ans plus tard, la Linguistique et l'Inconscient ont marqué notre temps et le poète voit son art comme la source, la résurgence d'une nappe phréatique intérieure nommée Langage. Pour William Cliff, une question majeure est de décider s'il faut laisser s'épancher cette source, avec tous les risques incontrôlables, ou plutôt la canaliser et épurer son eau parfois si noire :
allais-je dire la splendeur de vivre
ou bien laisserai-je tomber mon front
comme un vaincu qui ne peut plus sourire
à la grande erre que les choses font ?
[…]
j'arrivai au Parc où se balançaient
avec majesté les arbres géants
et que me disaient-ils sinon que c'est
leur gloire de se moquer du néant ? (Une Symphonie, p. 47-48)
mais nous aurons toujours raison de vous
nous qui rêvons au-delà de nous-mêmes
nous finirons par vous vaincre Vautours
puisque la Mort n'est pas notre problème
nous travaillons en déployant l'emblème
d'une Vie qui surpasse toute Mort
voilà Vautours ce qui nous rend plus forts
que votre engeance affreuse et nécrophage
c'est qu'ici ou ailleurs par notre effort
nous triompherons de votre carnage (Les Vautours de Gorée, p. 78)
je me souviens de mon étonnement
en entendant Perros me déclarer
son état de bonheur semblablement
Ferrater aussi ne cessait de ré-
clamer pour l'homme que bon gré mal gré
il ait le bonheur pour constant devoir
il me fallut pas mal de temps pour voir
la vérité de cette remontrance
(et toute sa fausseté quand le noir
fatum retombe sur notre existence) (Une Vie ordinaire, p. 95)
Et pour chercher la réponse à cette question, ne pas hésiter à s'opposer aux autorités reconnues :
Pascal commence doucement à m'étriller les nerfs
en ne voyant partout toujours que la misère humaine
[…]
obsédé qu'il est de ne voir en l'homme que le mal
finirait par nous interdire tout simplement d'être (En Auvergne, p. 89)
La vraie réponse, c'est un grand sentiment de solidarité avec le genre humain, qui chez Cliff s'exprime avec le fort accent médiéval de François Villon :
ainsi venus vous tous si différents
dites-moi frères pourquoi vous riez
en levant vos verres vers le néant
qui demain vous mangera sans pitié ?
[…]
vous buvez et vous riez jusqu'à l'aube
avant de rentrer vous jeter au fond
de ces couches défoncées […]
grave sommeil image de la mort
où vous plongez ô mes frères mortels (Une Symphonie, p. 50-51)
(Encore une marque de cousinage avec Pirotte : quand on est héritier de Perros, on est descendant de Villon.) Solidarité qui est aussi dans les souvenirs de la gloire de la jeunesse :
et aujourd'hui comme un paralytique
je vois la joie que nous avions alors
de marcher côte à côte la musique
du pur espoir faisait mouvoir nos corps
[…]
où êtes-vous aujourd'hui fiers garçons
avec qui j'ai partagé cette route ?
[…]
hélas vous êtes dévolus au fleuve
qui roule qui saboule impitoyable
et emporte à jamais dans son grand œuvre
le souvenir de nos pas mémorables ! (Puissante Présence, p. 55-58)
Cependant, les souvenirs de jeunesse sont aussi souvenirs de solitude :
j'étais un garçon solitaire oui
rien de ce qui plaisait aux autres ne
trouvait grâce pour moi très à l'écart
je cultivais des fleurs dans mon jardin
mais craignant qu'elles ne soient piétinées
je les tenais cachées […] (Un Garçon (I), p. 109)
C'est surtout la jeunesse et l'enfance contemplées par l'homme mûr qui sont sujet d'émerveillement :
chair délicate grands yeux dilatés
bouche épatée dans les baisers du vent (Philadelphie, p. 71)
les enfants pleins de pétillance
vont jusqu'à se jeter dans l'eau (Coxyde, p. 79)
Ou de compassion et d'humour :
sans le vouloir j'ai surpris un garçon
occupé à rêvasser près d'un arbre
quand il m'a vu venir son regard son
air furent de haine et de honte ô drame !
[…]
oh ! reste ici ! oh ! continue ton rêve !
sois assez fier de toi-même tu sais
mieux que personne ce qu'il te faut faire
[…]
[…] l'art
de ne rien faire en notre âge est si rare
et à son âge le temps est si lent !
[…]
le temps est lent quand l'être lui fait fête (Un garçon (II), p. 113-115)
Si la jeunesse est porteuse de beauté, c'est l'humanité qui importe :
ici les gens ont à ce qu'il me semble
entre eux plus de fraternité que nous
ici les gens parlent comme si vous
étiez depuis toujours de leur engeance (Philadelphie, p. 73)
les habitants ont des faces très pâles
de respirer un air si pollué
mais ils sont bons comme la bonne pâte
de ceux qui suent ensemble à travailler (Charleroi, p. 153)
Humanité qui souffre de sa condition :
mais nous aussi nous souffrons du problème
d'être enchaînés à notre condition
nous voudrions décoller hélas ! la chaîne
humaine nous reprend dans sa prison
[…]
cœur de ténèbres cœur de lumière
cœur de chaleur et de déréliction
pourquoi chercher en dehors de ta chair
la raison de ton présent horizon ? (Gorée, p. 75-76)
Hommes frappés de stupeur de voir leur temps disparu :
ô hommes ravagés par le travail
et habillés de vêtements flottants
pourquoi faut-il qu'après tant d'ans il faille
cheminant par les vieux chemins du temps
vous revoir avec vos bouches sans dents
sans mots sans jurons contre la Fortune
aveugle [ …]
[ …]
et à midi en été on voyait
vos corps accroupis contre la muraille
pour prendre un peu la lueur du soleil
pendant que vous mordiez à la mangeaille
et buviez aux bidons bossés et sales
où la femme avait mis le café noir
avec vos bouches abouchées pour boire
vous renversiez vers le soleil vos faces
ce qui permettait de parfaitement voir
votre histoire écrite en lourdes crevasses (Ouvriers de Gembloux, p. 143)
Admirable travail du son et curieux troisième vers qui possède deux rimes ! A lire à voix haute ! Cliff est magistral dans les formes longues, toujours admirablement équilibrées. Ouvriers de Gembloux s'étend sur cinq pages et est l'un des chefs d'œuvre du livre. L'ensemble du volume est d'ailleurs construit avec autant de soins qu'une symphonie ; on peut s'en faire petite une idée par les extraits que je détache ici et dont une bonne partie suit la succession des poèmes.
Dans ces citations il manque beaucoup des points d'exclamation et d'interrogation, des ah ! , des oh ! et des hélas ! souvent placés au milieu du vers, qui interpellent directement le lecteur et font de cette poésie une conversation familière :
vous avez déjà senti sur la peau
de vos jambes le pelage dur d'un
cheval ? cette chaleur ? cette présence ?
et en été pourtant ah ! quel ennui !
quelle poisse cette sueur ah ! comme
cela colle désagréablement
sur la peau des jambes serrant la bête ! (Un garçon (I), p. 111)
De même, le vocabulaire utilisé couvre assez uniformément tout le dictionnaire, au contraire de nombreux styles de poésie qui se concentrent sur un matériau choisi. (A propos, signalons au lecteur non belge que asteure est une contraction wallonne de à cette heure et signifie maintenant ou parfois ne signifie rien de traduisible.)
*
Il faudrait parler de Charleroi, hommage admirable à la ville récemment humiliée par l'actualité politique et judiciaire. Il faudrait parler de Deux-chevaux. De Berlin. De Gembloux. Du voyage en Auvergne avec les Pensées de Pascal pour tout bagage. De tous ces voyages dans une vie. J'arrête ici car il est tard, les exemplaires d'Epopées sont déjà en librairie....
William Cliff, Epopées, Editions de La Table ronde (Collection l'usage des jours animée par Jean-Claude Pirotte), 2008, 170 p.