Claude Chambard a publié tout récemment, aux éditions le Bleu du ciel, le chemin vers la cabane, dont on peut lire une note de lecture sur le site
Pluie.
C’est les doigts dans la bouche, le jour, la venue du bleu. Scansion des couleurs supposées. Le voyage ne sera pas. Il prépare & jette bas. Le dehors n’a jamais été si clair. La terre se fond dans la rumeur du paysage, là où ça commence, là où la voix se délabre. Fragments d’un sol tapissé de larmes, quelque chose d’infime trouble les racines.
La respiration est un aveu
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Pluie.
C’est une douceur chuchotée qui contient une langue acharnée de millénaires. Obscure bouche fendue par un rêve sans âge. Qui sait où s’arrache le futur de toutes respirations... qui sait avec quelles imprévisibles images le cœur est lié au vivant... Ce qui trame les yeux...
Il y a un chant, un parfum, un visage & la main qui, ailleurs, lisse une tombe muette.
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Hier, je suis passé sur le Cosson, petite rivière inconnue, en lisière de Chambor (comme écrivait Chateaubriand).
Je cherchais les restes du prieuré simple de Boulogne où Rancé vécut un temps.
Pas plus de traces à Veretz.
Plus loin, la Loire était haute. La Loire qui ne s’embarrasse pas de ses rives, car c’est un fleuve qui s’est dépouillé des hommes pour habiter entièrement sa condition d’eau qui court, ne se résigne jamais devant les obstacles. Elle se tient dans un parfait mépris des choses du monde. Elle est le fleuve d’avant & le fleuve d’après
Claude Chambard, le chemin vers la cabane,
Le Bleu du ciel, 2008, pp. 41, 42, 52.
Bio-bibliographie de Claude Chambard
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