Le monde au bord d’un
lac parlait à mon poème
Le lac Storrie fait un beau demi-cercle d’eau au bout d’un
plateau, et s’appuie
Contre les premières pentes vertes des montagnes basses.
Sa couleur est celle d’une herbe que la lumière bouge
Comme un tissu précieux, le vent
Pourrait tout déchirer.
Mais l’ensemble du paysage tient bon
Dans la continuité et variations de ces verts
Qui semblent avoir couru tout le plateau
Avant de s’apaiser là-bas dans les volumes sombres
Couchés tranquilles (qu’on dirait) de la montagne.
Un arbre entièrement mort dans les gris cendre de son écorce
A l’air d’être un geste qui médite au bord de tout ce vert,
Et de façon gravement plus silencieuse
Que ne le fait mon poème.
[...]
James Sacré, 31 poèmes
de L’Amérique un peu, éditions Contre-pied, 2008, p. 33.
[Le livre L’Amérique un peu sera
publié aux éditions André Dimanche]
Contribution Tristan Hordé
James Sacré dans Poezibao :
Bio-bibliographie, Trois anciens poèmes mis ensemble pour lui redire je t'aime(Cadex, 2006), recension de Aneries pour
mal braire et de Broussaille de Prose
et de vers (par Tristan Hordé),
Extrait 1 (trois textes), extrait 2, extrait 3, Un Paradis de poussières (par T. Hordé), Khalil el Ghrib, note
de lecture par Tristan Hordé, extrait 4, entretien avec Tristan Hordé (avec pdf) notes sur la poésie, extrait 5, extrait 6
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