Poezibao publie en
trois jours cet article d’Olivier Goujat, consacré à Edmond Jabès.
Double rappel à ce sujet : la revue Europe vient de faire paraître dans son
numéro d’octobre 2008 (n° 954), un dossier consacré à Edmond Jabès, dossier
coordonné par Didier Cahen. Olivier Goujat y signe un article intitulé « ça
suit son cours d’encre » et le présent article, « au pli du dialogue », en est
un pendant, plus étoffé.
Par ailleurs, Didier Cahen sera lundi soir l’invité d’Alain Veinstein dans
l’émission Surpris par la nuit (Contresens – actualité de la poésie), à 22h15
sur France Culture.
Poezibao proposera l’ensemble de cet article après la parution de son troisième
volet sous forme de fichier PDF téléchargeable.
volet 1
au pli du dialogue, 2
par Olivier Goujat
Mais, formant pendant au pan de la mort, il y a toujours,
chez Jabès un pan de vie, un pan de jour, et un autre pli auxquels « la
double dépendance du dit » nous engage. Pan et pli qui rassemblent deux
questions en une sans jamais les fondre ni les confondre : l’écriture et
le judaïsme. Dans la double dépendance du
dit dialogue cette fois-ci avec Le
Parcours, paru quelques mois plus tard. Les deux livres sont en effet
fortement marqués par la question du judaïsme[1]. Le Parcours prend même dans sa deuxième
partie le titre, sinon tout à fait la forme, d’un essai sur ce thème. En 1982,
un dialogue s’instaure entre Edmond Jabès et les institutions juives de France
et d’Israël, ce qui donne lieu à la publication d’ « Extrait d’une
allocution » dans le second Livre
des Marges et à celle de Jabès Le Livre
lu en Israël[2],
paru en 1987 et réunissant les actes d’une journée d’étude consacrée à
l’écrivain à l’université de Tel-Aviv. Ce qui ressort de la position de Jabès,
c’est le refus de confondre le judaïsme et l’écriture, le refus de s’identifier
comme un « écrivain juif ». Il constate aussi qu’il y a dans son cas
un primat de l’écriture sur la judaïté : « c’est en m’affirmant comme
écrivain que je me suis senti déjà juif. En ce sens que l’histoire de
l’écrivain et l’histoire du Juif ne sont que l’histoire du livre dont ils se
réclament »[3]. Le
livre constitue donc le pli à partir duquel le judaïsme devient la question de
l’écrivain Jabès : « juive est la question… » affirme-t-il dans Le Livre du Dialogue[4],
et c’est bien toute l’entreprise de Jabès depuis Le Livre des Questions qui se trouve ainsi indexée sur le judaïsme.
Le livre prime l’identité de l’écrivain et barre toujours déjà quelque
identification ou quelque ancrage que ce soit dans l’espace géographique ou
dogmatique d’une nationalité, d’une appartenance confessionnelle voire d’une
orthodoxie. Là où Jabès revendique sa « judaïcité » (et il se forge
un vocable sur mesures), c’est lorsque le judaïsme se déterritorialise, et
lorsque la racine se terre dans le livre qui subvertit de fait tout
enracinement et relie l’écrivain aux sources du nomadisme, de l’exil et de la
diaspora. C’est là aussi où le judaïsme s’ouvre, permet la liberté, tolère le
questionnement singulier et suscite le dialogue. La possibilité du
« dit » précède l’adhésion à la judaïté, mais retrouve la voie des
traditions du Livre et du commentaire. En retour, l’œuvre de l’écrivain, sa
conception du livre, son appartenance à l’écriture se trouvent sans cesse remarquées par l’histoire et les
traditions de ce peuple du Livre.
Il y a donc bien dédoublement du livre du fait de cette double dépendance au
cycle du Livre des Marges d’une part
et à celui du Livre des Limites
d’autre part. Cette position à la fois intracyclique et marginale de Dans la double dépendance du dit lui
donne un pouvoir matriciel intense dont font preuve de nombreux textes réunis
dans le livre. Tout particulièrement, « L’inconditionnel II »[5]
élabore de façon centrale la notion de limite, point de gravitation autour
duquel varie tout un cycle.
Plié dans l’humain
Si le pli intervient pour structurer de façon remarquable Dans la double dépendance du dit, et
pour intégrer ce livre à un ensemble plus large liant étroitement les notions
de pli, de marges et de limite, ce vocable se fait plus discret dans le cours
du livre, où il n’est pas le sujet d’un questionnement thématique. Cependant,
un texte consacré à Michel Leiris, « L’épée nue »[6],
l’évoque comme en passant : « On ne peut combattre l’absence. Et
cependant, le combat est à l’intérieur, dans les plis du vide : pli contre
pli, creux contre creux. » Ce combat intérieur reste impartageable tant
qu’il demeure en soi. Il faut
« l’épée nue », l’exposition de l’homme à l’humain, du je de l’autobiographe au jugement du
lecteur. Et cela a lieu dans le « vide », dans le
« creux », « pli contre pli » : dans la double
dépendance du livre. Pour Jabès – mais sans doute pas seulement pour lui – la
notion de pli ne prend tout son sens que dans le livre, ou qu’à justifier le
livre. Le livre n’est peut-être rien d’autre que ce pli. En cela le pli ne
constitue pas strictement un concept philosophique ni un concept éthique. S’il
ne s’agissait dans « l’amitié » ou dans « la responsabilité de
l’autre homme » que de se poser dans le vis-à-vis de la rencontre, de la
double exposition, de l’interdépendance ou du dialogue, il n’y aurait aucune
nécessité pour Edmond Jabès d’être, en premier lieu, un écrivain. Il lui
suffirait, dans la logique du dialogue avec le judaïsme qui est la sienne,
d’être un Juif, voire même un écrivain juif, ou un philosophe juif. Mais
l’écriture prime, et le pli dit cela et ne le dit pas autrement que dans le
silence déclos du livre. L’enjeu du pli chez Jabès rejoint d’une certaine
manière ce qu’en dit Jean-Christophe Bailly à propos de Phrase[7] de
Philippe Lacoue-Labarthe, dont la démarche se situait entre poésie et philosophie,
et soutenait l’extrême tension de porter à la pliure du livre une
« césure » trop certaine de l’Histoire :
« Cette phrase qui n’est pas encore une voix touche au « sans voix » de l’émotion, cette phrase qui est sans souffle touche au souffle coupé. Ce sur quoi elle est serrée, ramassée, c’est, à l’intérieur du sujet qui la reçoit (le sujet, l’émissaire de la voix), quelque chose qui lui échappe et qui le traverse – un froissement venu du plus loin, le commencement du langage, ou son commencement dans le langage, quelque chose de non encore déplié et au fond d’indépliable, quelque chose qui pourtant est soi et est à soi, en propre, qui est propriété, singularité, ouverture. La phrase, cette phrase, ce serait l’ouverture de l’humain, dans l’homme, la rumeur propre à chaque homme, à chaque un en tant qu’il forme un pli dans l’humain. »[8]
La phrase a une fonction d’ouverture, de dépliement de ce qui ne peut être dit (le « sans voix ») et qui reste étouffé, « propriété, singularité, ouverture », au for du sujet. Jean-Christophe Bailly considère le pli comme ce qui articule l’ouverture à l’indépliable. Les deux sont indissociables, la phrase tirant vers la voix une rumeur (« le commencement du/dans le langage ») dont le souffle, au gré de l’émotion, se trouve coupé. La voix n’est pas atteinte, se resserre dans le « sans voix », et pourtant, dans la phrase où il s’épuise passe le langage au travers du sujet, passe l’indépliable commencement. Ce qui ne peut être déplié est ce propre, l’un du chaque un, qui n’est qu’en tant qu’il est plié dans l’humain. Si l’humanité était étale et sans fronces, il n’y aurait rien de jeté en elle : il n’y aurait pas d’existence pour quelqu’un. Il faut donc le pli, c’est-à-dire de l’indépliable (la solitude de l’humain) et, « serré, ramassé » comme un cœur sur l’émotion qui coupe court à l’effusion de la voix, le commencement dans le langage : une phrase. Très nettement, selon Bailly, la phrase dialogue avec la philosophie de Heidegger et ne perd pas de vue celle de Lévinas, même si c’est pour ne pas s’y résoudre[9]. La phrase, tout en tendant vers la voix, s’en dessaisit, faillit dans la coupure du souffle à porter en dehors du pli l’impartageable d’une communication où chaque fois se rejoue « l’ouverture de l’humain en l’homme ». S’il n’y a pas voix, il y a pour le moins une adresse, une ouverture sans sortie. On peut d’ailleurs se demander ce que serait la phrase si elle prenait voix, entrait dans la communication du langage sans se soustraire au souffle. Se déplierait-elle dans un langage lui-même étale et sans aspérité dans lequel elle se perdrait, devenue anonyme, ou constituerait-elle encore une particule noueuse, un resserrement propice aux concrétions silencieuses de la trace, de l’inscription, au flux et au tarissement de la mémoire ? Y a-t-il passage de la phrase dans la langue ou s’y dissout-elle inévitablement ? Il y a, à n’en pas douter, un jeu de tensions adverses qui oblige au maintien du pli, qui canalise le langage – l’humain en l’homme – par le commencement d’une phrase, mais qui ne se démet pas d’un certain silence qui coupe en elle. Et ne peut-on pas à son propos évoquer le silence du livre, celui qui occupe, et qu’occupent tout aussi bien, Maurice Blanchot et Edmond Jabès, dont les voix coupées de silence se rejoignent sans se joindre au point indistinct où elles tendent à l’anonymat sans pour autant complètement s’y déplier – elles se resserrent, se raccrochent au nom de leur auteur, même si ce nom d’homme, dans le livre, semble devenir le nom sans nom de l’humain, que Jabès choisit de nommer « l’étranger » ?
L’ouvert du dialogue : Michel Leiris et le miroir ethnographique
Le pli de l’amitié, Jacques Derrida l’a souligné, c’est le deuil, la
possibilité structurelle de survivre à l’ami. Si plus d’une amitié ont été
déterminantes dans le parcours d’Edmond Jabès, celle de Michel Leiris a été
jusqu’à présent peu étudiée. On sait que le décès de ce dernier, en 1990,
l’affecta profondément. Il mourut peu de temps après au cours de la lecture
d’un livre de son ami. Les deux hommes s’étaient rencontrés en juin 1961 et
leur amitié régulière et sans ombre se poursuivit jusqu’à la mort de Leiris[10].
Au-delà du parrainage littéraire de Max Jacob et d’un parcours éditorial
parallèle au gré du temps devenu un compagnonnage, les deux hommes qu’onze ans
séparent se rapprochent en littérature par une position initiale assez
similaire : une proximité, qui demeure marginale, à la poésie surréaliste,
suivie d’un déport vers une toute autre forme d’écriture qui rompt avec les
genres bien compassés (c’est L’Âge
d’homme, puis La Règle du jeu
pour Leiris ; c’est le Livre tel
que le conçoit Jabès à l’aube des années 60). Expérience que l’un comme l’autre
vivent dans le doute le plus grand et qui les engage entièrement (à corps
perdu, si l’on songe à la tentative de suicide de Leiris en 1957 ; toutes
amarres rompues si l’on considère l’exil que Jabès vit la même année, qui engage
toute sa conception de la littérature). On peut aussi souligner que dans
l’évolution de l’œuvre de Jabès les notations autobiographiques, d’abord
relativement discrètes ou codées par la fiction, deviennent de plus en plus
précises et directes. Le livre d’entretiens avec Marcel Cohen, Du Désert au Livre (1981) constitue
peut-être à cet égard un tournant.
Jabès consacre deux textes à Michel Leiris, repris dans l’un et l’autre volumes
du Livre des Marges : « La
condition du jeu » et « L’épée nue »[11].
Le premier fait référence à l’ensemble de l’œuvre, tandis que le second insiste
plus particulièrement sur l’approche autobiographique de La Règle du Jeu. Edmond Jabès rencontre Leiris sur le terrain de la
gravité du jeu littéraire. Le jeu, ce qu’il y a d’enfance dans la littérature,
relève nettement du rituel quotidien et débouche sur la notion de sacré. Dans
« La condition du jeu », Jabès souligne le passage d’une citation de Fibrilles qui définit le projet de
Leiris : « nécessité de faire coïncider avec quelque chose d’une
gravité vitale le jeu frivole qui s’opère entre les mots (…), tirer de cette
attitude à l’égard des mots un moyen de vie plus intense et une règle de
vie »[12].
La littérature ne devient une procédure douée de sens, d’intensité, que lorsqu’elle se charge d’une « gravité
vitale », lorsqu’une ritualisation de l’acte d’écrire ouvre sur la
question de vie et de mort. Le miroir que tend la tauromachie à la littérature
a ce sens : l’espace littéraire est l’arène où le corps exposé (à la
blessure, au sang répandu sur le sable) affronte la bête à cornes du langage.
Le Je de l’écrivain est corps
d’imprimerie et blessure
corporelle : Jabès insiste sur l’insistance avec laquelle l’autobiographe
accuse la blessure, scrute l’origine jusqu’à la rendre déchirante. Celui-ci
cherche une clef dans le langage, mais touche moins au mot oublié qu’il ne
sonde « le mot et l’oubli », « agrandit le fossé »,
fouille, dans une pulsion de mort, un « trou béant » : « le
mot tu est celui qui tue » ; il va « de la blessure à la blessure »,
en passe par le suicide, puis par d’autres « nuits sans nuit ».
« L’épée nue », ne serait-ce que par son titre, reprend l’idée de
combat : du fer dégainé, du corps exposé, du tranchant et de la blessure
inexorablement liés. « Le combat est à l’intérieur », contre le vide,
l’indicible, le Rien, l’absence. L’autobiographe écrit pour « raconter, se
raconter », et pour tenter de combler l’abîme qui le sépare. Qui le sépare
de l’autre, car c’est lui qui en
dernier ressort tranche. C’est devant son jugement que l’autobiographe se met à
nu. Il y a face à face, combat singulier entre écrivain et lecteur, rencontre
agonale, dialogique. C’est là que le
texte de Jabès pivote sur lui-même, sur ce vocable qu’introduit un vers
d’Hölderlin : « Depuis que nous sommes en dialogue », suivi d’un
extrait de son commentaire par Hegel : « (…) l’homme, pour être
vraiment, véritablement, homme et se
savoir tel, (…) doit se faire reconnaître par les autres (…) ». Si la
littérature est « “terrain de vérité“ », si l’autobiographe se soumet
à l’ordalie, c’est que la parole « n’est pleinement elle-même qu’exposée » et que l’auteur doit
assumer « le risque inhérent à toute écriture ». Jabès rapproche
enfin, pour les renvoyer dos à dos, l’autobiographie telle que la pratique Leiris
et le journal intime tel que Jabès le lit au travers de l’analyse qu’en a
proposé Maurice Blanchot dans Le Livre à
venir : une tentative de se soustraire au temps, de se soustraire au
jugement de l’autre … une pure « folie » ou une simple
« tricherie » … quand l’autobiographe choisit pour sa part, à
l’instar du torero, le risque de mourir « en plein soleil ».
Passées ces zones de convergence, plus foncièrement, se dégage une structure du
pli qui est la même chez Jabès et chez Leiris. Pour ces deux hommes, on peut
observer que la littérature ne se conçoit pas sans son autre : la
littérature et le judaïsme pour
Jabès, la littérature et
l’ethnographie pour Leiris. Bien sûr, les deux hommes affirment l’un comme
l’autre le primat du premier terme sur le second et, s’ils se réclament du
judaïsme ou de l’ethnologie, cela ne va pas encore sans nuances, voire sans
dénégations. Tout se passe comme si ils ne pouvaient pas nier leur rapport réel
et nécessaire à cet autre pôle de leur identité, mais qu’il ne pouvait rien
refuser à la littérature, qu’ils en passaient fatalement par elle, qu’ils
étaient, comme Kafka, « tout entier littérature ». Cependant, est-il
pertinent de mettre sur le même plan ethnologie et judaïsme ? Une science
humaine ayant pour objet l’étude des groupes humains est foncièrement
hétérogène aux conditions d’appartenance à l’un d’entre eux.
(suite et fin demain)
contribution Olivier
Goujat
[1] Ce qui est aussi vrai pour Le Livre du Dialogue, en particulier
dans les sections intitulées « Carnet I » et « Carnet II », pp. 51-98.
[2] David Mendelson dir., Jabès Le Livre lu en Israël, éd. Point Hors Ligne, Paris, 1987.
Pour l’étude des relations de Jabès au judaïsme, nous renvoyons à ce recueil
d’articles, ainsi qu’à l’ouvrage de référence que demeure Edmond Jabès, de Didier Cahen, op.
cit., pp. 113-149.
[3] Edmond Jabès, Dans la double dépendance du dit, op. cit., p. 81.
[4]
Edmond Jabès, Le Livre du Dialogue, éd. Gallimard,
1984, p. 66.
[5]
Edmond Jabès, Dans la double dépendance du dit, op. cit., pp. 101-103.
[6]
Ibid.,
pp. 95-99.
[7] Philippe Lacoue-Labarthe, Phrase, éd. Bourgois, coll. « Détroit », Paris, 2000.
[8]
Jean-Christophe Bailly,
in L’Animal n° 19-20, « Le
Simple/ Philippe Lacoue-Labarthe », Hiver 2008, p. 118.
[9] Jean-Christophe Bailly précise en effet :
« L’humain non comme une catégorie
éthique ou comme une base hiérarchique, mais en tant qu’il est das
Menschliche, ce qui plie l’homme dans la
contraction de sa solitude à chaque fois différente et à chaque fois
rejouée : au fond, phrase est le nom que Lacoue aura donné au « jeté
dans l’existence », le nom par lequel il remplace le schème heideggérien.
Il y a – peut-être – le Dasein, mais
il y a d’abord, intime à soi et intimement plié au cœur du monde, une phrase. »
Si le vocable « phrase » se substitue à l’être « jeté dans
l’existence » heideggérien, pour dire sa solitude irréductible, c’est sans
doute toujours pour penser avec et contre Heidegger (accueillir son penser sans
céder sur le refus, le rejet radical de sa défaillance que Lacoue-Labarthe
n’aura eu de cesse de cerner, d’indiquer, de dénoncer), mais sans doute aussi
pour sortir de la philosophie et se retrouver sur un autre terrain, qui
resterait celui de la pensée, mais cette fois-ci sous-tendue par une autre
tension, celle de la poésie (là encore, en en faisant l’expérience sans y céder, et marquant son refus au nom de la
« sobriété junonienne » vers laquelle Hölderlin avait ouvert la
voie).
[10]
Cf.
Didier Cahen, « Écrire sa vie », in Portrait(s) d’Edmond Jabès, dirigé par Steven Jaron, éd.
Bibliothèque nationale de France, Paris, 1999, p. 67, note 3.
[11] Cf. Edmond Jabès, Ça suit son cours, op. cit., pp. 73-84, et Dans
la double dépendance du dit, op. cit,
pp. 95-99. Les citations qui suivent renvoient successivement à ces deux
textes.
[12] Ibid., pp 73-74.