Une vie
1912. Edmond Jabès est né au Caire le 16 avril 1912
dans une famille de la bourgeoisie juive francophone, installée en Égypte
depuis plusieurs générations. Il a profondément aimé ce pays, où il est né et où
il a grandi. Pour des raisons obscures, son extrait de naissance a officialisé
la date du 14 avril. Sans tout à fait exclure une erreur d’écriture de
l’employé de l’état-civil, l’écrivain privilégie le plus souvent une erreur ou
une « absence » de son père ce jour-là. Il reviendra à plusieurs
reprises dans son œuvre sur cet écart originel, dans lequel il voit un clin
d’œil du destin, comme s’il était ainsi appelé à demeurer « né avant
l’heure ». Il commentera tout particulièrement cette histoire de ses
origines dans un passage de son livre Le
Soupçon le désert intitulé : « Le livre ou les quatre temps d’une
naissance » (SD 78). Il marque, alors, l’écart existentiel entre naître
et venir au monde, expliquant en détail pourquoi, en quoi venir au
monde c’est ajouter un peu de temps au temps, un peu de chair à la parole, de pensée
à la chair.
Comme par un fait exprès, l’histoire – et la recherche... - de ce
« temps perdu ... » aura une suite inattendue à l’autre bout de
la vie. Gallimard publie, en avril 1991, Le
Livre des ressemblances en collection de poche (L’imaginaire). Comme s’il
fallait rectifier (mais en quel sens ?) l’erreur, la notice biographique
qui figure dans la première édition du volume fait disparaître Jabès le 4
janvier 1991, soit deux jours après sa mort effective !
1924. Edmond a douze ans lorsque sa sœur meurt devant lui. Il en restera une
blessure traumatique qui laissera bien des traces dans les œuvres futures. « Ma
sœur est morte pratiquement dans mes bras. J’étais seul à son chevet. Je me
souviens lui avoir dit quelque chose comme : Tu ne peux pas mourir. C’est
impossible.
A quoi elle répondit très exactement par ces mots : Ne pense pas à
la mort. Ne pleure pas. On n’échappe pas à sa destinée. Je compris, ce jour-là qu’il y avait un
langage pour la mort, comme il y a un langage pour la vie. » (DL 23) Parmi
les innombrables échos de l’événement, on retiendra la première phrase du Livre du partage, telle une dédicace
silencieuse, qui situe bien l’enjeu du livre en évoquant le temps de cet événement-seuil.
Sans véritablement chercher à préciser les choses, Jabès rappelle que, très
tôt, dès l’enfance, il s’est trouvé confronté à l’incompréhensible, à
l’impensable, à la mort. Puis il constate, dans un de ses enchaînements
clairement énigmatiques dont il a le secret : « Depuis cet instant,
j’ai su que rien ici-bas n’était partageable, parce que rien ne nous
appartient ».
1936. Comédien amateur, bientôt créateur de revues littéraires d’avant-garde,
éditeur, c’est néanmoins le poète qui très vite publie ses premiers livres et
se fait remarquer par Max Jacob et Paul Eluard. Engagé dans ce travail qui
l’obsède déjà, c’est à contrecœur et sous la pression familiale qu’il accepte
un emploi d’agent de change. Mais l’essentiel, pour le poète en devenir,
c’était l’étendue du désert. A cette époque le désert était le seul espace
pensable pour l’écrivain qui ne vivait que partiellement encore avec le livre,
pris qu’il était par le quotidien. C’est là, dans cet espace illimité qu’il
fera « ses gammes » et en tirera deux intuitions essentielles pour la
poursuite du livre. D’abord la convergence intime du physique et du
métaphysique, aussi bien du charnel et de l’impersonnel. Ensuite, la certitude
éprouvée tant de fois qu’il est des expériences qui portent plus loin que ne le
laisse penser le sens; il revivra à différentes reprises cette sensation de
faire corps avec les choses. Ainsi, avant d’être un repère ou une valeur de
l’imaginaire, le désert égyptien fut le lieu privilégié, unique, où échappant
aux conventions, aux conditions de son statut au Caire, le tout jeune homme partait
à la recherche de cet autre soi-même, dont il n’avait, alors, que peu d’idées.
… une oeuvre
1957. Avec l’arrivée au pouvoir de Nasser, en 1954, la vie quotidienne devient
de plus en plus difficile pour les Juifs d’Égypte. La nationalisation du canal
de Suez, le 26 juillet 1956 précipitera les événements. Après avoir réglé tant
bien que mal ses affaires dans un climat de plus en plus insupportable, Edmond
quitte l’Egypte, le 19 Juin 1957 pour un exil définitif. Le premier Livre
des questions paraît en 1963 ; il semble effectivement prolonger les
paroles les plus inspirées de Je bâtis ma demeure (1959), qui
rassemble aux éditions Gallimard les petits livres de poésie publiés depuis
1943. Il les détourne, en vérité, dans une tout autre direction dont Jabès ne
prendra que très progressivement conscience.
En conjuguant la plus classique des langues et la plus inventive des écritures
du livre, Le livre des questions exprime de multiples façons une
traversée de l’histoire. Son arête la plus vive se situe au croisement de
l’histoire de l’écrivain, de sa condition de poète et de la situation des
hommes de notre temps. La perte de sa sœur,
la barbarie des camps nazis qu’Edmond découvrira dès la fin de la guerre,
l’exil de la terre natale : les trois blessures à vif en forment
l’inépuisable trame ; l’obligation, sentie à chaque seconde, de vivre,
d’écrire, de questionner avec ces plaies ouvertes donnent à l’ouvrage une force
particulière. « Tu es celui qui écrit et qui est
écrit » : l’exergue du Livre des questions résume un tel
dessein. En situant le lieu de l’aventure avant « le seuil du
livre », il montre combien le livre engage la vie de l’homme, combien la
création de l’homme répond de l’œuvre de l’écrivain. Il inscrit, de façon
intuitive, une expérience de la
littérature au sein d’une aventure
humaine.
1968. L’ensemble des sept volumes du Livre
des questions compose un cycle ouvert. Parce que Jabès recherche pour dire l’histoire une parole d’avenir, il
multiplie aussi les questions au langage et aux modes d’expression élus par la
littérature. Son œuvre inquiète sans cesse toute une culture encore trop sûre
d’elle-même, qui croit pouvoir traduire l’impensable dans les mots, loger
l’indicible dans les phrases, compter sur la puissance du verbe. Ainsi, dans
les années 60, Le Livre des questions
a semblé côtoyer l’avant-garde, privilégier un certain air du temps. En vérité
l’aventure qui le porte, l’expérience qui l’emporte ont peu de rapports avec la
littérature dite expérimentale. En fait, dans le récit haché de Yukel et
Sarah - deux adolescents juifs voués à la disparition - l’ombre de la Shoah
plane sur toutes les pages ; mais avec la distance parfaitement mesurée de
la parole qui doit ré-apprendre à parler, à parler autrement qu’en
parlant, puisque c’est aussi une certaine aventure du sens et de la lettre,
une expérience du temps et de l’être qui a sombré dans les camps de la mort. C’est bien le cœur de l’aventure qui demandait
une authentique indiscipline formelle ; d’où l’aspect fragmentaire,
polymorphe, elliptique : une nouvelle vie du livre au-delà des pires
« compromissions » du sens et de la raison. Le destin des deux jeunes amants juifs
oriente ainsi toute l’aventure du
livre.
1973. C’est, en même temps, pour contester l’obscure fatalité de cette
nuit-là qu’Edmond Jabès se doit de continuer. Yaël, Elya, Aely, . (El ou le
dernier livre) : écrits dans la foulée de 1967 à 1973, ces
nouveaux livres relancent les questions les plus nécessaires, les réponses les
plus informelles. Comme si pour véritablement répondre de l’impensable, il
fallait prendre le risque de devancer le possible. Ainsi, chacun à leur façon,
les personnages des nouveaux livres figurent la descendance imaginaire, voire
les enfants spirituels, innés, de Yukel et Sarah. Ils portent en eux les traces
de leurs blessures. Ils vivent ainsi la suite pensable d’une histoire
impossible... qui semble se perdre dans la nuit du temps.Leur improbable quête
nous permet d’entrevoir, au sein de la destruction du monde, l’insoumission
de l’être, l’insurrection de la vie.
Mais si Jabès se laisse clairement porter par son désir, il reste parfaitement
maître de son expression. On suivra pas à pas dans l’ombre des personnages le
jeu de cette fatalité où seule l’inspiration
permet à l’écrivain de se dépasser pour se consacrer de fait à
l’impossible ; d’écrire avant d’écrire, d’ainsi se glisser dans
l’intervalle entre le jour donné et le jour d’après, pour trouver son salut
dans un élargissement de la vie à l’œuvre. Et si le judaïsme traverse
sans relâche les Livres des questions, c'est parce qu'il est, au-delà de
tout point de vue, cette perspective spéculative qui lui permet de se
dépasser: d'avancer librement, de retrouver sa voie en se fiant à l’ intuition du Livre.
« Je crois, suppose Edmond Jabès, que c’est par l’interrogation que nous
créons notre identité. (….)A la base de cette quête d’identité qu’est, en fin
de compte, le questionnement juif, il y aurait le doute, la dévorante
incertitude ».(DL 99)
Et au-delà… Seule
conviction profondément vécue, éprouvée par Jabès : sa condition de
juif rejoint l’incondition de l’écrivain et l’emporte sur toutes les
formes de conventions. Elle se situe au cœur d’une interrogation qui porte
d’abord sur l’homme et, indissociablement, sur l’étranger que nous sommes au
fond de nous-mêmes. Peut-être tient-il alors la chance d’une ouverture
dans le sens qui, jamais, ne cherchera à compenser l’impossible
équilibre ; peut-être court-il ainsi le risque de cette fuite en avant
qui, au-delà d’une terre promise hypothétique, imaginaire, lui permettra
d’accentuer le détour qui le mènera à retrouver ses origines. On en trouvera
confirmation dans les ouvrages qui suivent le cycle du Livre des questions. Écrits, récits, essais ? comme à son
habitude Jabès renonce à spécifier la forme de ces livres. Livre des
ressemblances, livre du dialogue et du partage puis de
l’hospitalité, ce sont tous des ouvrages écrits à la première personne,
écrits intimes, poétiquement intimes qui ne disent rien d’eux-mêmes, puisqu’ils
parlent de l’autre, repartent de l’autre que je suis …, cet étranger qui
certes me ressemble, qui n’est jamais le même … En composant ainsi ses
livres, en conjuguant son quotidien avec sa vérité nocturne, Jabès retrouve
alors dans l’alchimie des mots l’expérience poétique qui est la sienne depuis
la nuit des temps: savoir toucher à l’inconnu .
Contribution de
Didier Cahen.
Cette biographie a été publiée dans le numéro 954 d’Europe (octobre 2008) dans un dossier consacré à Edmond Jabès et coordonné par Didier Cahen. Poezibao remercie vivement la revue Europe de l’avoir autorisé à reprendre cette biographie.
Bibliographie (établie par Didier Cahen)
(ouvrir la suite de note pour disposer de la bibliographie complète)
•Livres d'Edmond Jabès
Préface aux lettres de Max Jacob à Edmond Jabès, Alexandrie,
collection «Valeurs », 1945. Réédition augmentée d'un nouveau texte, Milan, Éd.
All'insegna del Pesce d'Oro, 1989.
Chansons pour le repas de l'ogre, Paris, Éd. Pierre Seghers, 1947 (80
pages).
Le Fond de l'eau, Le Caire, Éd. La Part du sable, i947 (8 pages).
Trois Filles de mon quartier, Paris, Éd. G.L.M., 1948 (26 pages).
La Voix d'encre, Le Caire, Éd. La Part du sable, 1949 (32 pages).
La Clef de voûte, Paris, Éd. G.L.M., 1950 (44 pages).
Les mots tracent (eau-forte de Jacques Villon), Paris, collection «L'âge
d'or », 1951 (70 pages).
Paul Eluard (hors commerce), Le Caire, Éd. La Part du sable, 1953 (18
pages).
L'Écorce du monde, Paris, Éd. Pierre Seghers, 1955 (80 pages).
Je bâtis ma demeure, poèmes 1943-1957 (comprenant: L'Eau du puits, L'Absence
de lieu, Chansons pour le repas de l'ogre, Le Fond de l'eau, Trois Filles de
mon quartier, La Voix d'encre, La Clef de voûte, Les mots tracent, L'Écorce du
monde, Le Milieu d'ombre, Du blanc des mots et du noir des signes, Le Pacte du
printemps), préface de Gabriel Bounoure, Paris, Gallimard, 1959 (364
pages). Nouvelle édition avec textes inédits, Poésies complètes, préface
de Gabriel Bounoure, postface de Joseph Guglielmi, Paris, Gallimard, 1975.
Le Livre des questions
I- Le Livre des questions, Paris, Gallimard, 1963 (196 pages).
II. - Le Livre de Yukel, Paris, Gallimard, 1964 (152 pages).
III. - Le Retour au livre, Paris, Gallimard, 1965 (112 pages).
IV. - Yaël, Paris, Gallimard, 1967 (168 pages).
V. - Elya, Paris, Gallimard, 1969 (132 pages).
VI. - Aely, Paris, Gallimard, 1972 (184 pages).
VII. - . (El ou le dernier Livre), Paris, Gallimard, 1973 (128 pages).
Le Livre des ressemblances
I.- Le Livre des ressemblances, Paris, Gallimard, 1976 (152
pages).
II. - Le Soupçon le Désert, Paris, Gallimard, 1978 (152 pages).
III. - L'Ineffaçable l'Inaperçu, Paris, Gallimard, 1980 (116 pages).
Le Livre des limites
I. - Le Petit Livre de la subversion hors de soupçon, Paris,
Gallimard, 1982
(90 pages).
II. - Le Livre du dialogue, Paris, Gallimard, 1984 (124 pages).
III. - Le Parcours, Paris, Gallimard, 1985 (106 pages).
IV. - Le Livre du partage, Paris, Gallimard, 1987 (143 pages).
Un étranger avec, sous le bras, un livre de petit format, Paris,
Gallimard, 1989 (160 pages).
Le Livre de l'hospitalité, Paris, Gallimard, 1991.
Contre-épreuve (extrait d'Elya), Paris, collection
«Pathmos », 1969 (6 pages).
Pages du «Livre des questions », Bois brûlés, par Nane Stern,
Paris, 1970.
Ça suit son cours, Montpellier, Éd. Fata Morgana, 1975, avec cinq
gravures d'Antoni Tàpies, 1975 (128 pages).
Trois Aphorismes (placard), gravure de Chillida, Paris, Éd. Maeght,
1976.
Des deux mains (poème), mise en page, couverture, papiers peints de
Raquel, Éd. Orange Export Ltd, 1976 (26 pages).
L'Eau (poème), Paris, Librairie la Répétition, collection «La
répétition », 1978 (12 pages).
Récit (poème), Montpellier, Éd. Fata Morgana, 1981
Du Désert au livre - Entretiens avec Marcel Cohen, Paris Éd.
Belfond, 1981 (159 pages), rééd. augmentée 1991. (192 pages).
Surcharge, trente exemplaires H.C. avec deux peintures originales de F.
Chandon, 1983.
Dans la double dépendance du dit, Montpellier, Éd. Fata Morgana, 1984
(115 pages).
Ce qui m'appartient, Paris. Éd. Marchant Ducel, avec peintures
tantriques, 1985.
La Mémoire et la Main, avec des gravures de Chillida, Éd. Galerie
Lelong, 1987.
L'lnferno di Dante, Sienne, Éd. Barbablù, 1987 & Fata Morgana, 1991.
Aigle et Chouette, avec des gravures originales de Capdeville,
Montpellier, Éd. Fata Morgana, 1987.
Le Livre des marges (Ça suit son cours et Dans la double dépendance
du dit), Paris, Biblio-Poche Hachette, 1987 (211 pages).
Le Livre des questions, I (LQ, LY, RL), Paris, Gallimard, collection
«L'imaginaire», 1988 (448 pages).
Le Livre des questions, II (Y, E, A, El), Paris, Gallimard, collection
«L'imaginaire », 1989 (602 pages).
Bâtir à chaux et à sable (pages extraites d'Un étranger...) avec
quatorze eaux fortes d'Olivier Debré, Paris, Éd. Le Nouveau Cercle parisien,
1989.
Pages nouvelles, Sienne, Éd. Barbablù, 1990.
Le Seuil le Sable, Poésies complètes 1943-1988, Paris, Gallimard,
collection «Poésie», 1990 (402 pages).
La Mémoire des mots, Paris, Éd. Fourbis, 1990.
Jabès/Colomb, Paris, Éd. Aux dépens d'un exemplaire, trente exemplaires,
1990 (textes de Jabès et photographies de Denise Colomb).
L'Étranger, Paris, Éd. Marchant Ducel, avec une peinture d'Antonio
Saura.
Désir d'un commencement, angoisse d'une seule fin, avec trois
eaux-fortes de Claude Garache, Montpellier, Éd. Fata Morgana, 1991.
L'Anonymat, pages du Livre de l'hospitalité avec des peintures de
Francesca Chandon, Paris, 1991.
Petites poésies pour jours de pluie
et de soleil, Paris,
Gallimard, 1991.
Le Livre des ressemblances, I (LR, SD, II), Paris, Gallimard, collection
« L'imaginaire », 1991.
Un regard, Ed. Fata Morgana, 1992
Cela a eu lieu, Ed. Fourbis, 1993
Les deux livres, Ed. Fata Morgana, 1995
Bâtir au quotidien (Le livre des marges III, esquisse), Ed. Fata
Morgana, 1997.
Récit, les cinq états du manuscrit, Ed. Textuel, Paris, 2005
•La plupart des textes « de circonstance» ont été repris dans Le Livre des
marges.
En dehors, enfin, de nombreux entretiens publiés dans des revues et
journaux, en France et à l'étranger, Jabès a aussi écrit des textes et préfacé
des catalogues concernant les artistes suivants: Angelopoulos, Bacon, Debré,
Degottex, Chillida, Monique Frydman, Ghertman, Marfaing, Harali, Piera Rossi,
Saura, Tabuchi, Viera da Silva, Madeleine Grenier.
•Ouvrages critiques en français
Joseph Guglielmi, La
Ressemblance impossible: Edmond Jabès, Paris, Éd. E.F.R., 1978.
Adolfo Fernandez-Zoïla, Le Livre, recherche autre d'Edmond Jabès, Paris,
Éd. Jean-Michel Place, 1978.
Gabriel Bounoure, Edmond Jabès, la demeure et le livre, Montpellier, Éd.
Fata Morgana, 1985.
Myriam Laifer, Edmond Jabès, un judaïsme après Dieu, New York, Éd. Peter
Lang, 1986.
Mary Ann Caws, Edmond Jabès. Collection monographie, Amsterdam, Éd. Rodopi, 1988.
Didier Cahen, Edmond Jabès, Paris éd. Belfond, 1991
Roger Stoddard, Edmond Jabès bibliographie, Ed. Minard, 1998
Daniel Lançon, Jabès l’Egyptien, éd. jean-Michel Place, Paris, 1998.
Eric Benoit, Ecrire le cri : Le Livre des questions d’Edmond Jabès,
P.U.B., Bordeaux, 2000.
Marie-Chantal Killeen, Essai sur l’indicible Jabès, Duras, Blanchot,
PUV, 2004
Didier Cahen, Edmond Jabès, collection « Poètes
d’aujourd’hui » Seghers/Laffont, Paris, 2007
•Principaux
essais consacrés à l'œuvre d'Edmond Jabès (en français)
Gabriel Bounoure, préface à Je bâtis ma demeure, Paris, NRF, février
1958. Robert Bréchon, « Edmond Jabès ou la foi poétique », Critique, n°
153, février 1960.
Jacques Derrida, « Edmond Jabès et la question du livre », Critique, n°
201, février 1964, repris dans L'Écriture et la Différence, Paris, Le
Seuil, 1967.
Maurice Blanchot, «L'interruption », NRF, mai 1964. Première partie reprise
dans L'Entretien infini, Paris, Gallimard, 1969, deuxième partie reprise
dans L'Amitié, Paris, Gallimard, 1971.
Gabriel Bounoure, « Edmond Jabès, la demeure et le livre », Mercure de
France, janvier 1965.
Gabriel Bounoure, «Edmond Jabès ou la guérison par le livre », Les Lettres
nouvelles, juillet 1966.
Philippe Boyer, «Yaël », Esprit, décembre 1967.
Jacques Derrida, « Ellipse », L'Écriture et la Différence, Le Seuil,
1967.
Gabriel Bounoure, «Edmond Jabès et l'histoire de Yaël », Critique, juin
1968.
Joseph Guglielmi, « Edmond Jabès et la fascination du désert », Critique, janvier
1972.
Philippe Boyer, «L'étoile », Les Lettres nouvelles, septembre-octobre
1972.
Pierre Missac, « Edmond Jabès et l'oasis », Les Nouveaux Cahiers, n° 36,
printemps 1974.
André Marissel, « Edmond Jabès ». Recueil Casterman, n° 5,
Littérature de notre temps. Pierre Missac, «Edmond Jabès: l'aventure autre », Critique,
janvier 1975.
Joseph Guglielmi, postface à la réédition de Je bâtis ma demeure, Paris,
Gallimard, 1975. Guy Petitdemange: «Le Livre des ressemblances », Études, novembre
1976.
Jacques Sojcher, «Trois pas vers le livre », La Démarche poétique, collection
« 10/18 » 1976.
Mathieu Bénézet, «Dévisager ». Le Roman de la langue, collection «
10/18 », 1977.
Jean-Pierre Wellhof, « L'érotisme du silence: Edmond Jabès », Revue d'esthétique,
n° 1, 1978.
Pierre Missac, « Edmond Jabès apocryphe ", Les Nouveaux Cahiers. n°
55, hiver 1978-1979.
François Laruelle, « Edmond Jabès ou le devenir juif ». Critique, juin-juillet
1979.
Andrew Benjamin, « La question du livre », Digraphe, n° 25, printemps
1981.
Bruno Bayen, « Lire Jabès et voyager », NRF, mai 1982.
Sandra Teroni, « Le gardien du seuil », Critique, octobre 1990.
Dominique Combe, « Citation de Jabès », Les temps modernes 538,
1991
Edmond Jabès, Itinéraires Littéraires, XXème siècle, éd. Hatier, 1992
Steven Jaron, « Repiquage poétique chez Edmond Jabès » et « Une
voix effacée d’une province limitrophe » , Pleine marge 24,
1996
Danièle Sabbah, « Edmond Jabès : habiter le désert en poète », Sorgue
n°5, 2004
•Livres collectifs / dossiers
/ recueil d'essais (en
français)
Edmond Jabès aujourd'hui, Les Nouveaux Cahiers, n° 31, p. 50-64,
hiver 1972-1973.
L'Imprononçable (L'écriture nomade), Change, n° 22, mars 1975.
Un auteur impensable, un livre impossible, Les Nouvelles littéraires, double
page, 15 avril 1976.
Les Cahiers Obsidiane: n° 5 spécial, Edmond Jabès, février 1982.
Le Livre lu (en Israël), Éd. Point hors ligne, 1987.
Écrire le livre: autour d'Edmond Jabès (colloque de Cerisy-Ia-Salle),
textes réunis et présentés par Richard
Stamelman et Mary Ann Caws Éd. Champ Vallon, 1989.
Instants n° 1 : Pour Edmond Jabès, Paris, 1989.
EJ, Jean-Luc Poivret éditions, 1991
Portrait(s) d’Edmond Jabès, direction Steven Jaron, éd. Bibliothèque
nationale de France, Paris 1999.
Saluer Jabès, direction Didier Cahen, Opales, Bordeaux, 2000.
Revue EUROPE, n° 954, octobre 2008
•Ouvrages critiques en langues
étrangères
En anglais:
Sub-stance, 1973, Waldrop, Boyer, Guglielmi.
The Sin of the Book, Edmond
Jabès, edited by
Eric Gould, University of Nebraska Press, 1985
Studies in XXh Century Literature 12, n° l, 1987.
Warren F. Motte Jr, Questioning Edmond Jabès, University of Nebraska
Press, Lincoln, 1990.
Rosmarie Waldrop, Préface R. Stamelman, Recalling and rereading Edmond Jabès,
Ed. Wesleyan University Press, 2002
Steven Jaron, Edmond Jabès : the hazard of exile, éd. Legenda,
Oxford, 2003
En italien:
La voce della scrittura, Éd. Sansoni, 1984
Revue Aut Aut, n° 211-212, 1986
Metaphorein (11), n° spécial Edmond Jabès, éd. Tullio Pironti,
Naples, 1987
Il libro dell'assenza di Dio, Éd. Biblioteca dell'imagine, 1988.
Revue Aut Aut, n° spécial, janvier 1991.
En japonais:
Kazunari Suzumura, Paris, allégorie du désert, avec Edmond Jabès, Éd.
Yousentra, 1988.
En allemand:
Und Jabès, collectif, direction Jutta Legueil, Stuttgart, 1994
Carola Erbertz, Zur Poetik des
Buches bei Edmond Jabès, Ed. Gnv, Tübingen, 2000
•Ouvrages critiques en français
Joseph Guglielmi, La
Ressemblance impossible: Edmond Jabès, Paris, Éd. E.F.R., 1978.
Adolfo Fernandez-Zoïla, Le Livre, recherche autre d'Edmond Jabès, Paris,
Éd. Jean-Michel Place, 1978.
Gabriel Bounoure, Edmond Jabès, la demeure et le livre, Montpellier, Éd.
Fata Morgana, 1985.
Myriam Laifer, Edmond Jabès, un judaïsme après Dieu, New York, Éd. Peter
Lang, 1986.
Mary Ann Caws, Edmond Jabès. Collection monographie, Amsterdam, Éd. Rodopi, 1988.
Didier Cahen, Edmond Jabès, Paris éd. Belfond, 1991
Roger Stoddard, Edmond Jabès bibliographie, Ed. Minard, 1998
Daniel Lançon, Jabès l’Egyptien, éd. jean-Michel Place, Paris, 1998.
Eric Benoit, Ecrire le cri : Le Livre des questions d’Edmond Jabès,
P.U.B., Bordeaux, 2000.
Marie-Chantal Killeen, Essai sur l’indicible Jabès, Duras, Blanchot,
PUV, 2004
Didier Cahen, Edmond Jabès, collection « Poètes
d’aujourd’hui » Seghers/Laffont, Paris, 2007
•Principaux
essais consacrés à l'œuvre d'Edmond Jabès (en français)
Gabriel Bounoure, préface à Je bâtis ma demeure, Paris, NRF, février
1958. Robert Bréchon, « Edmond Jabès ou la foi poétique », Critique, n°
153, février 1960.
Jacques Derrida, « Edmond Jabès et la question du livre », Critique, n°
201, février 1964, repris dans L'Écriture et la Différence, Paris, Le
Seuil, 1967.
Maurice Blanchot, «L'interruption », NRF, mai 1964. Première partie reprise
dans L'Entretien infini, Paris, Gallimard, 1969, deuxième partie reprise
dans L'Amitié, Paris, Gallimard, 1971.
Gabriel Bounoure, « Edmond Jabès, la demeure et le livre », Mercure de
France, janvier 1965.
Gabriel Bounoure, «Edmond Jabès ou la guérison par le livre », Les Lettres
nouvelles, juillet 1966.
Philippe Boyer, «Yaël », Esprit, décembre 1967.
Jacques Derrida, « Ellipse », L'Écriture et la Différence, Le Seuil,
1967.
Gabriel Bounoure, «Edmond Jabès et l'histoire de Yaël », Critique, juin
1968.
Joseph Guglielmi, « Edmond Jabès et la fascination du désert », Critique, janvier
1972.
Philippe Boyer, «L'étoile », Les Lettres nouvelles, septembre-octobre
1972.
Pierre Missac, « Edmond Jabès et l'oasis », Les Nouveaux Cahiers, n° 36,
printemps 1974.
André Marissel, « Edmond Jabès ». Recueil Casterman, n° 5,
Littérature de notre temps. Pierre Missac, «Edmond Jabès: l'aventure autre », Critique,
janvier 1975.
Joseph Guglielmi, postface à la réédition de Je bâtis ma demeure, Paris,
Gallimard, 1975. Guy Petitdemange: «Le Livre des ressemblances », Études, novembre
1976.
Jacques Sojcher, «Trois pas vers le livre », La Démarche poétique, collection
« 10/18 » 1976.
Mathieu Bénézet, «Dévisager ». Le Roman de la langue, collection «
10/18 », 1977.
Jean-Pierre Wellhof, « L'érotisme du silence: Edmond Jabès », Revue d'esthétique,
n° 1, 1978.
Pierre Missac, « Edmond Jabès apocryphe ", Les Nouveaux Cahiers. n°
55, hiver 1978-1979.
François Laruelle, « Edmond Jabès ou le devenir juif ». Critique, juin-juillet
1979.
Andrew Benjamin, « La question du livre », Digraphe, n° 25, printemps
1981.
Bruno Bayen, « Lire Jabès et voyager », NRF, mai 1982.
Sandra Teroni, « Le gardien du seuil », Critique, octobre 1990.
Dominique Combe, « Citation de Jabès », Les temps modernes 538,
1991
Edmond Jabès, Itinéraires Littéraires, XXème siècle, éd. Hatier, 1992
Steven Jaron, « Repiquage poétique chez Edmond Jabès » et « Une
voix effacée d’une province limitrophe » , Pleine marge 24,
1996
Danièle Sabbah, « Edmond Jabès : habiter le désert en poète », Sorgue
n°5, 2004
•Livres collectifs / dossiers
/ recueil d'essais (en
français)
Edmond Jabès aujourd'hui, Les Nouveaux Cahiers, n° 31, p. 50-64,
hiver 1972-1973.
L'Imprononçable (L'écriture nomade), Change, n° 22, mars 1975.
Un auteur impensable, un livre impossible, Les Nouvelles littéraires, double
page, 15 avril 1976.
Les Cahiers Obsidiane: n° 5 spécial, Edmond Jabès, février 1982.
Le Livre lu (en Israël), Éd. Point hors ligne, 1987.
Écrire le livre: autour d'Edmond Jabès (colloque de Cerisy-Ia-Salle),
textes réunis et présentés par Richard
Stamelman et Mary Ann Caws Éd. Champ Vallon, 1989.
Instants n° 1 : Pour Edmond Jabès, Paris, 1989.
EJ, Jean-Luc Poivret éditions, 1991
Portrait(s) d’Edmond Jabès, direction Steven Jaron, éd. Bibliothèque
nationale de France, Paris 1999.
Saluer Jabès, direction Didier Cahen, Opales, Bordeaux, 2000.
Revue EUROPE, n° 954, octobre 2008
•Ouvrages critiques en langues
étrangères
En anglais:
Sub-stance, 1973, Waldrop, Boyer, Guglielmi.
The Sin of the Book, Edmond
Jabès, edited by
Eric Gould, University of Nebraska Press, 1985
Studies in XXh Century Literature 12, n° l, 1987.
Warren F. Motte Jr, Questioning Edmond Jabès, University of Nebraska
Press, Lincoln, 1990.
Rosmarie Waldrop, Préface R. Stamelman, Recalling and rereading Edmond Jabès,
Ed. Wesleyan University Press, 2002
Steven Jaron, Edmond Jabès : the hazard of exile, éd. Legenda,
Oxford, 2003
En italien:
La voce della scrittura, Éd. Sansoni, 1984
Revue Aut Aut, n° 211-212, 1986
Metaphorein (11), n° spécial Edmond Jabès, éd. Tullio Pironti,
Naples, 1987
Il libro dell'assenza di Dio, Éd. Biblioteca dell'imagine, 1988.
Revue Aut Aut, n° spécial, janvier 1991.
En japonais:
Kazunari Suzumura, Paris, allégorie du désert, avec Edmond Jabès, Éd.
Yousentra, 1988.
En allemand:
Und Jabès, collectif, direction Jutta Legueil, Stuttgart, 1994
Carola Erbertz, Zur Poetik des
Buches bei Edmond Jabès, Ed. Gnv, Tübingen, 2000
contribution de
Didier Cahen