Edith Azam vient de
publier un nouveau recueil, Rupture, aux éditions Dernier Télégramme.
Observer la poussière,
grains de pluie immobiles
la terre en creux
Absence
Dans la lumière, rien. Aucun tremblement, rien
Mécanique en rupture et
les pas sur le sol :
Chocs tectoniques, chocs, jusque dans les mâchoires
Dans les poumons ? Air inerte
Dans les ramures de l’acacia, le cri d’un rossignol en suspens
Tourner la tête
La rivière : figée
Le ciel : Immobile miroir, bleu, trop bleu, dur
À coté le soleil comme un bloc de granite. Lourd
L’espace soudain, un poids énorme
N’être plus en accord. Perdre. Se perdre
Pas de bruit
Du bruit point, mais le regard de pluie d’un vieux chien :
Désarroi
Vouloir crier
Essayer de trouver comment lancer l’appel
L’appel contre le temps figé : Nul
Voix sans chair. Voix absente
Alors ?
Se déprendre du monde.
Descendre au fond de la mémoire :
Et relancer le temps.
Edith Azam, Rupture, Le Dernier Télégramme, 2008, p.
17.
Edith Azam dans Poezibao :
bio-bibliographie, note de lecture de Un
objet silencieux, extrait 1, extrait 2, à propos d’Al Dante, à la soirée Polyphonix (dec. 06), extrait 3, extrait 4, Tiphasme est phasme (parution), Amor barricade amor (note de lecture)
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