Pour saluer la parution
de L’homme qui penche, nouvelle édition revue et
augmentée, aux éditions Pleine Page Editeurs
7.
Il y a peut-être un centre
que chaque mot cherche à dire
qui efface le pourquoi
mais laisse entrer ses abords
Cette maison n’est
habitée qu’un instant
par celui qui n’est ni entré ni sorti.
Mais alors qui est venu ?
12.
Toute l’obscurité est dans le jour. Où tant bien que mal il faut s’orienter,
tâtonner, balbutier ce qu’on a à dire. Mais l’infime est plus sûr que le reste.
Un détail, une inadvertance. C’est ici le seul point de passage.
14.
Il n’y aurait peut-être que deux mots, deux mots pour se déplacer :
ici : qui accueille,
là-bas : qui raccompagne.
28.
Alcool. L’alcool.
Chaque jour ce mot vient se replacer,
se reloger dans ce qu’il est possible d’être et chaque jour je déménage et
chaque jour je recommence à habiter une autre maison qui n’est toujours que la
même mais qui est toujours vide – entourée par ce qui est plein.
40.
l’homme en pente.
La maladresse de dire je
de savoir si…
Une fois pour toutes, le défi est d’en arracher la première page, de la mêler
au livre, quelque part dans le hasard.
Chaque fois il faut extraire les mots de là où ils sont. Puis les mettre en
langue.
Et peut-être alors, quelquefois….
Thierry Metz, L’Homme qui penche, nouvelle édition
revue et augmentée, Pleine Page éditeur, 2008, sans pagination.
Site de l’éditeur
(vente en ligne)
Thierry Metz dans Poezibao :
Bio-bibliographie, extrait 1 extrait 2, extrait 3, extrait 4
à signaler aussi, le bel ensemble constitué autour de Thierry Metz
sur le site remue.net
2009 s’annonce sous le
signe de Thierry Metz avec une triple actualité :
-une pièce de théâtre adaptée de L’Homme qui penche, mise en scène Marc Feld
-Une exposition tirée de Tout ce pourquoi est de sel, œuvres graphiques de Marc
Feld et textes de Thierry Metz
-Publication aux éditions Pleine Page de Tout
ce pourquoi est de sel (après la réédition, revue et augmentée, de L’Homme qui penche fin 2008)
La pièce et l’exposition tournent conjointement, d’abord au Théâtre Vidy de
Lausanne, puis à Dijon (avec l’exposition à l’Hôtel de Région de Bourgogne), à
Cluny, à Compiègne, à Bordeaux et ailleurs.