Poezibao fait une pause
Retour le 5 janvier
Bonne fin d’année et meilleurs vœux pour 2009 !
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Poezibao fait une pause
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Bonne fin d’année et meilleurs vœux pour 2009 !
Rédigé par Florence Trocmé le samedi 27 décembre 2008 à 09h47 | Lien permanent | Commentaires (0)
ne
pas arriver
Tandis que nous nous
approchons, de la plus belle façon
nous nous éloignons. Le plus beau est un soleil,
comme il demeure là-haut, et là, comme ça chauffe dans la tête
quelque chose est venu sous la forme d’un rayon
sous la forme d’une adoration où il n’y a rien
une exclamation, là où les mers sont
nous roulons comme des vagues, c’est une grande plage
qui porte un autre nom, nous sommes très secs
il faut vraiment regarder dans la direction inverse,
une sorte de direction d’averse en orage total, orage
il y a aujourd’hui un continuum de foudre, nous
sommes nettement bruyants, nous sommes bruyants
comme le soleil, ce qui normalement ne plie pas
se plie, moins devient plus, on explose dans les jambes et
on se nomme : celui-qui-se-déplace, le déplacement est compris
dans un autre plus large qui explose et se nomme : planète
les bras écartés, les yeux écarquillés
goût universel, une ouïe superbe certainement dans les oreilles
les avenues se rejoignent dans la main, cette pensée concerne
les villes plus grandes au toucher. Ici
nous nous sommes pris dans les bras souvent, et pourtant il s’y trouvait
quelque chose
d’incertain.
Il y a apparemment une
boucle (a loop), un espace double, deux têtes (two heads)
une pause déterminable, un contre-cœur (counter-heart), une nuit claire (bright
nights)
un large sens comme monde, comme monde, comme monde, et
on ne sait pas dire comment nous vivons. Nous vivons
dans des automobiles assis le nez tout droit
auprès d’autres nez tout droits. Les pommes ont un goût sucré. Cela
nous l’avons déjà dit souvent. Nous sommes de grandes fleurs
quand nous attendons dans les magasins de fleurs. Nous buvons l’eau par le
dessus
et ceci ne dit pas grand chose. En nous (revolving in us)
un point de vue déterminé
coperniquement (point, punto) est en rotation, Rome
se déplace tout d’abord autour de l’axe jusqu’à Dublin, partout on nous connaît
à notre nose
pourtant celui-ci aussi est incertain.
Le plus petit grain de sable nous divise. Hé oui, nous voilà maubèches
coureurs d’estuaire, sommes très loin de nous-mêmes. La mer, la mer
est si bleue, y faire circuler un fort courant respiratoire
tout enflamme tout, ainsi arrive le jour, jour
où rien ne se touche, là nous avons une place. Nous pourrions
presque nous rétracter.
Traduit de l’allemand par Jean-René Lassalle (inédit).
Nicht ankommen
Indem wir uns
nähern, in der schönsten Weise
entfernen wir uns. Das schönste ist eine Sonne
wie sie da drüben steht, es ist, wie es so heiß ist im Kopf
etwas gekommen in Form eines Strahls
in Form einer Anbetung, wo nichts ist
ein Ausruf, wo die Meere sind
wir rollen aus wie Wellen, es ist da ein weiter Strand
der anders heißt, wir sind sehr trocken
man muß wirklich in die Gegenrichtung blicken, in
eine Art Regenrichtung aus totalem Wetter, Wetter
es gibt heute ein Blitzkontinuum, wir
sind ausgesprochen laut, wir sind laut
wie die Sonne, was sich üblicherweise nicht biegt
biegt sich, minus wird plus, man explodiert an den Beinen und
nennt sich: Der Gehende, das Gehen ist inbegriffen
in ein weiteres, das explodiert, und es heißt: Planet
mit den ausgestreckten Armen, mit dem wilden Augen
Allesgeschmack, ein superbes Gehör ist wohl in den Ohren
die Avenuen laufen in der Hand zusammen, der Gedanke gilt
den größeren Städten unter dem Tastsinn. Hier
umarmten wir uns oft, und es war doch etwas
ungewisses dabei.
Es gibt offenbar
eine Schleife (a loop), einen doppelten Raum, zwei Köpfe
(two
heads)
eine bestimmbare Pause, ein Gegenherz (counter-heart), eine helle Nacht
(bright
nights)
eine weite Bedeutung als Welt, als Welt, als Welt, und
es lässt sich nicht sagen, wie wir leben. Wir leben
in Automobilen und sitzen mit geraden Nasen
neben anderen geraden Nasen. Äpfel schmecken süß. Das
haben wir schon oft gesagt. Wir sind große Blumen
wenn wir in den Blumengeschäften stehen. Wir trinken das Wasser oben
und das heißt nicht viel. In
uns rotiert (revolving in us)
ein kopernikanisch bestimmter
Standpunkt (point, punto), Roma
dreht sich vorerst bis Dublin, überall erkennt man uns an der nose
und doch ist diese auch ungewiss.
Das kleinste
Sandkorn spaltet uns. Jawohl, wir sind
indem wir Strandläufer sind, weit außerhalb von uns. Das Meer, das Meer
ist so blau, man muss einen guten Atemstrom hin und her bringen
alles zündet alles, so wird es Tag, Tag
wo nichts sich berührt, haben wir Platz. Fast
dürfen wir uns widerrufen.
Extrait de passim (Engeler, Bâle 1986-2001)
Contribution de Jean-René Lassalle
bio-bibliographie de Peter Waterhouse
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Rédigé par Florence Trocmé le vendredi 26 décembre 2008 à 10h35 dans Anthologie permanente | Lien permanent | Commentaires (0)
Poète,
autrichien, Peter Waterhouse est né en 1956. Enfance en anglais, puis habite à
Vienne et écrit en allemand, marche dans des villages en Italie, suit une route
en Bosnie. Ses textes sont essentiellement poétiques et ses livres souvent
inclassables. Sa prose est musicale et autobiographique tandis que ses vers, plus
impersonnels, semblent tenter un contre-désenchantement du monde corrigé par
les expérimentations de la poésie concrète. Parmi ses thèmes il y a la
difficile adéquation du langage au monde, la construction d’un soi, le voyage,
les échos des guerres, les rencontres, l’attention au petit, la nature lente et
englobante. Dans son dense récit poétique (Krieg und Welt), il cherche les traces de son père, qui
était agent secret britannique en Asie, et explore les relations entre la
disparition et le souvenir, le mutisme et l’écriture. Il est aussi le traducteur
en allemand de l’Italien Andrea Zanzotto et de l’Anglais Michael Hamburger, et
a édité une anthologie de la Danoise Inger Christensen.
Bibliographie:
MENZ. Droschl 1984 (poèmes)
Besitzlosigkeit Verzögerung Schweigen Anarchie. Droschl 1985 (récits)
passim. Engeler 1986-2001
(poèmes)
Sprache Tod Nacht Außen. Gedicht Roman. Rowohlt 1989
Kieselsteinplan. Für die unsichtbare Universität. Galrev 1990
Blumen. Folio Verlag 1993 (poème)
Verloren ohne Rettung. Residenz 1993
Die Schweizer Korrektur.
Engeler 1993 (entretiens)
Die Geheimnislosigkeit. Residenz 1996 (essai)
E 71. Mitschrift aus Bihac' und Krajina. Residenz 1996 (poèmes)
Im Genesis-Gelände. Engeler
1998 (essai)
Prosperos Land. Jung und Jung 2001 (poèmes)
Von herbstlicher Stille umgeben
wird ein Stück gespielt. Engeler 2003 (théâtre)
(Krieg
und Welt). Jung und Jung 2006 (prose)
Dichterpaare: Ferenc Szijj / Peter Waterhouse. Kortina Verlag 2008 (poèmes,
avec CD audio)
Traductions en
français :
dans les revues Sapriphage n°37, Présages n°12-13, Grèges
n°9 (par Jean-René Lassalle), Action Poétique n° 166 (par Michelle Grangaud), et dans les anthologies Pas un
jour pour rien. Poésie en Autriche aujourd’hui (par Rose-Marie François, Maison
de la Poésie de Namur 1998) et La Poésie allemande contemporaine (par
Laurence Dahan-Gaida, Seghers 2001).
On peut l’entendre lire sa poésie en allemand
(dont le poème présenté ici) sur le site Lyrikline.org
Bibliographie, photo, textes inédits sur le
site de l’éditeur suisse Urs Engeler : engeler.de (pas
d’URL pour la page sur ce site, en page d’accueil, colonne de gauche, “Alle
Bücher und CD et en bas de liste cliquer sur le nom de Peter Waterhouse).
Contribution de Jean-René Lassalle
Rédigé par Florence Trocmé le vendredi 26 décembre 2008 à 10h26 dans Poètes (fiches bio-bibliographiques) | Lien permanent | Commentaires (0)
Poezibao souhaite un très bon Noël à tous ses
lecteurs !
Noël ce sera Nancy Noël
aux yeux gris
noisette et le léger retroussis
des lèvres qui sourient en coin
j'attends Noël et Noël est ici
c'est la petite fille du quai brumeux
l'enfant aux beaux regards païens
Noël je célèbre Noël
en contemplant de la fenêtre de ma chambre
d'hôtel l'obélisque du cours Léopold
qui désigne le lent mouvement du ciel grège,
les arbres nus à l'écorce veinée
de vert-de-gris sous la caresse
des cloches comme d'un souvenir
de Laforgue ou de Milosz, Noël
je ne veux rien que ce chant simple
de l'amour, et de la défaite des fatigues,
de la jeunesse et de la vibration douce
du temps, comme si vivre, Larbaud,
danoisement dans la douceur danoise,
devait porter toujours avec la voix des cloches
la joie mélancolique des dimanches
à Nancy qui n'est pas en Danemark
mais ici où j'écris, penché
sur la petite table en compagnie
de l'attente et du sourire de moi-même
dans l'étonnement grave de l'amour
Jean-Claude Pirotte, Plis perdus, La Table Ronde, Paris,
1994, p. 45-46
Contribution de Benoît Moreau
Jean-Claude Pirotte vient
de se voir décerner le prix Kowalski de poésie de Lyon.
Jean-Claude Pirotte dans Poezibao :
bio-bibliographie courte, bio-bibliographie commentée par les textes, Hollande (note de lecture de B. Moreau), Passage des ombres (parution), extraits 1, Revermont, extrait 1
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Rédigé par Florence Trocmé le jeudi 25 décembre 2008 à 13h33 dans Anthologie permanente | Lien permanent | Commentaires (1)
(à Maria De Castro)
Tu peux bien tirer le
drap sur ta tête
cœur battu nous avons
nommé les choses froides
tire le drap sur ta tête
et Marie
dans une boîte de velours
enterrera l’oiseau mort.
•
La vie est
compliquée douloureuse et
la vie est
un oiseau qui chante dans le jardin
un oiseau douloureux
compliqué
qui chante dans le jardin
Olivier Bourdelier, Un Oiseau compliqué, Tarabuste, 2008, p.
13 et 23.
Poezibao publiera début janvier une note d’Antoine
Emaz sur ce livre d’Olivier Bourdelier.
Présentation du livre dans Poezibao
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Rédigé par Florence Trocmé le mercredi 24 décembre 2008 à 10h38 dans Anthologie permanente | Lien permanent | Commentaires (0)
Olivier Bourdelier est né
en Bourgogne le 17 janvier 1966. Cent influences, de
Follain à Ginsberg pour aller vite. De ses poèmes, Antoine Emaz a écrit « ça fonctionne bien sans qu’on
comprenne pourquoi et comment ça fonctionne ».
Il a publié dans les revues L'Alambic, Cahiers critiques de poésie, Dans la
lune, Gare Maritime, Liqueur 44, N 4728, Neige d'août, Noniouze, Nu(e), La
Polygraphe, Tiens, Le Titan, Triages.
bibliographie
Musique à faire danser les ours, Tarabuste, 1994
Eugène les monstres, Tarabuste, 1998
Araignée, Tarabuste, 2001
Quitte, Wigwam éditions, 2005
La poésie est facile, illustrations Nelly Buret, L'idée bleue, 2006
Un oiseau compliqué suivi de Poème des millions de morts et moi,
Tarabuste, 2008
Il n'a plus peur des araignées depuis qu'il a écrit Araignée.
fiche
dans Wikipédia
Dans la poéthèque du Printemps des Poètes
Rédigé par Florence Trocmé le mercredi 24 décembre 2008 à 10h29 dans Poètes (fiches bio-bibliographiques) | Lien permanent | Commentaires (0)
L’herbe
Qu’y a-t-il en nous de
pareil aux herbes ?
Fines et nues, toujours d’humeur froide,
Froides et unes,
Non pas mille grâces mais mille herbes,
D’attitude très naturelle.
Contentes sur place,
Sûres à l’ancienneté de leur décoration,
Elles assistent au bœuf.
Francis Ponge, Lyres, dans Œuvres complètes, I, édition sous la direction de Bernard Beugnot,
Bibliothèque de la Pléiade, 1999, p. 451/452.
Aurore
« Encore
un jour qui luit » (Faust)
I
Tandis que dure l’ombre
de la nuit, le long LA d’orgue nocturne, la note profonde du bourdon
séraphique, tenue d’accord par toutes choses...
II
Par trop chargé de
flacons, de bouquets, de compotiers, — ornements assidus comme ceux d’une table
jamais desservie —, le panneau de la terre, — ce plancher qui repose sur une
grosse poutre transversale à nos pieds —, s’enfonce sans cesse et
irrésistiblement par son bord oriental à la manière d’une bascule qui ne
pourrait pencher jamais que d’un côté.
III
Peu à peu, à la faveur de
l’abaissement de ce pont-levis, rentrent de plain-pied comme dans une cour de
château fort de vaste étendue les flots de la clarté caduque, dont on a en vain
cherché ailleurs l’emploi, et qui attendaient en troupe sur les bords neutres
du levant.
IV
Sur les côtés de la cour,
à l’intérieur des couloirs, des bâtiments, des mottes et des croûtes de
paysage, dort encore le corps des juges et des acteurs, et des
exploiteurs-explicateurs de toutes choses, des hommes sûrs de soi.
Alors, pour moi seul, comme pour chaque homme seul et qui n’a pas encore parlé
de ce jour après le silence de la nuit, étant debout et l’œil ouvert, pendant
un court moment tout se remontre à froidement nommer. J’ouvre la bouche. Enfin,
me semble-t-il, je vais pouvoir parler, parmi le chœur des choses qui à ce
moment toutes ensemble se renomment distinctement l’une à l’autre, sans
exagération aucune et sans rayonnement excessif. Les valets du jour cependant
enlèvent leur manteau sur toute la ligne aux invités...
[...]
Francis Ponge, Nouveau nouveau recueil, I, dans Œuvres complètes, II, édition publiée
sous la direction de Bernard Beugnot, Bibliothèque de la Pléiade, 2002, p.
1066-1067.
Contribution de Tristan Hordé
Francis Ponge dans Poezibao :
Bio-bibliographie, extrait 1,extrait 2, extrait 3, extrait 4
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Rédigé par Florence Trocmé le mardi 23 décembre 2008 à 09h48 dans Anthologie permanente | Lien permanent | Commentaires (0)
II
ma propre chute dans le néant
n'accomplira pas le présent identification en devenir de
possible qui ne viendra pas mieux vaudrait
s'en tenir au remédiable dans ce qui est chaque homme
dans un homme fils et fille leur bonne étoile sur terre
comme
à la mer une histoire d'autrefois un récit de voyage du siècle
passé un nom de pays réel
dont l'audition lue du nom fonderait l'irréalité du voyage
rapt
et impossibilité de consentir au rapt immédiat savoir de
cette impossibilité
enfante
au grenier reliure disjointe couverture de mauvais
papier rognée aux angles illustrée couleur delagrave ou
taillandier turban
rouge sarong de soie kriss
au poing lazzo dissimulé repaire d'ombre dense forêt
primaire était la peur malaise était le nom
malaise était le nom bien sûr
pirate la figure
des lianes énormes s’accrochaient aux troncs aux
branches
il pouvait
(balau-palaquium-alsthonia-rotang-damar-gambir-cengal-rebah-vitex-meranti-pulai-nyatuh-resak-seraya-népenthès-halban-calamus-nibung-merbau-nyatuh)
dans la forêt malaise déployer toutes ses ruses
dents aigües
de tigre yeux très noir leur éclat brulait et faisait baisser
n’importe quel autre regard il pouvait haletant
(un feu violent l’envahissait)
ouvrir pour elle
un chemin à travers l’immense filet végétal le suivre même
était elle ne le suivrait pas
Françoise
Clédat Le gai nocher, Tarabuste,
2006, p 29
Contribution d’Isabelle
Baladine Howald
Françoise
Clédat dans Poezibao :
bio-bibliographie, extrait
1, Le gai nocher, note
de lecture, extrait 2
Françoise Clédat a publié récemment EtnaXios,
aux Éditions l’Amourier.
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Rédigé par Florence Trocmé le lundi 22 décembre 2008 à 16h41 dans Anthologie permanente | Lien permanent | Commentaires (0)
Le prix Kowalski, prix annuel
de poésie de la Ville de Lyon, est attribué pour 2009 à Passage des ombres de Jean-Claude Pirotte, paru au début de cette
année. Dans la "bio par les textes" présentée cette année sur Poezibao, ce recueil figurait comme un sommet de
l'œuvre de Pirotte..
Le jury était composé de Georges Kepenekian, Claude-Michel Cluny, Jean-Yves
Debreuille, Patrick Dubost, Béatrice de Jurquet, Hervé Micolet, François
Montmaneix, Jean Perol, Didier Pobel et Annie Salager. Il avait retenu en
dernière sélection : d'Yves Bonnefoy, La
longue chaîne de l'ancre ; de Denis Grozdanovitch, La faculté des choses ; de Claudine Helft, Indécente éternité ; de Vénus Khoury-Ghata, Les obscurcis ; de Lionel Richard, Terrain de manœuvres ; de James Sacré, Un paradis de poussières, et de Jean-Luc Steinmetz, Le jeu tigré des apparences. Le prix
sera officiellement remis à Jean-Claude Pirotte le 3 mars 2009.
contribution de Benoît Moreau
Rédigé par Florence Trocmé le lundi 22 décembre 2008 à 16h14 dans Evènements | Lien permanent | Commentaires (0)
Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les
derniers ouvrages reçus par Poezibao.
Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les
présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs. Certains
points de vue ou remarques sont toutefois le fait de la rédaction et sont alors
précédés de la mention ndlr.
Parmi les livres récemment reçus par Poezibao :
Béatrice Bonhomme, Pierre Jean Jouve, la
quête intérieure, Aden
Revue Po&sie n° 125
Rémi Froger, des prises de vues, P.O.L.
Revue Autre Sud, n° 42, dossier
Claude Ber
Unica Zürn, MistAKE et autres écrits
français, Ypsilon
Olivier Bourdelier, Un oiseau compliqué,
Tarabuste
Bernard Ascal, Un cul-de-sac dans le ciel,
Rhubarbe
Dominique Méens, L’hirondelle, L’Act
Mem
Véronique Bergen, Alphabet sidéral, dans
les pas d’Anselme Kiefer, le Cormier
Antoine Wauters, Debout sur la langue, Maelstrom Éditions
Claude Vercey, Si ça se trouve, Éditions
Corps Puce
Revue Langue Vive, n° 1
Michel Arbatz, Le maître de l’oubli,
Le Temps qu’il fait
Jean-François Agostini, Era Ora, les
Presses littéraires
Poezibao a décidé de soutenir l’initiative de Place des Libraires et donne donc aussi souvent que possible, pour chaque livre, un lien vers le site de ce réseau de libraires indépendants qui tentent d’exister en face des géants de la distribution de livres en ligne.
Béatrice Bonhomme
Pierre Jean Jouve, la quête intérieure,
biographie
Éditions Aden, 2008
30 € - Sur le site Place des Libraires
Dans une collection qui compte déjà de nombreuses et importantes biographies (Pessoa, Mandelstam, Plath, Michaux, Artaud, Faulkner…), voici celle de Pierre Jean Jouve par Béatrice Bonhomme, auteur de nombreux articles et ouvrages critiques sur l’écrivain. Elle dirige avec Jean-Yves Masson la Société des lecteurs de Pierre Jean Jouve. Poezibao publiera une note de lecture de cet ouvrage prochainement.
Revue Po&sie,
n° 125
Belin Editeur, 3ème trimestre 2008
20 €
Rémi Froger
des prises de vues
P.O.L. , 2008
15 € - Sur le site Place des Libraires
« Qu’est-ce que l’écriture peut prendre des vues qui
passent ? Les vues prendront-elles dans l’écriture ?
Des films que nous avons vus, il ne nous reste que quelques scènes, quelques
images. Les phrases essaient de les mettre dans d’autres mouvements.
Avec un appareil, on peut appuyer sur le déclencheur n’importe quand, sans
viser, sans cadrer. Peut-on faire de même avec l’écriture ? Quelques
phrases en font l’épreuve.
Des légendes avaient été écrites pour des illustrations, en double. Les
illustrations ont disparu. Ne restent que les légendes.
Les matériels sont dispersés. On les recherche. Caméras, appareils, micros,
projecteurs, câbles, découpes, traverses... On les démonte. On essaie d’écrire.
Des prises de vues : capturer des images sans intention, les développer
plusieurs fois, les étirer ou les découvrir, les enregistrer sur différentes
surfaces. Les écrire : que va-t-il arriver ?
Ce livre, dont les quatre parties : « Cinématographies,
paroles », « Épreuves », « Légendes des
illustrations » et « Matériels » rendent compte d’une tentative
impressionnante de relier les univers de l’image en mouvement et de l’écriture. »
(sur le site de l’éditeur)
Revue Autre Sud
Septembre 2008, n° 42, dossier Claude Ber
15 €
Unica Zürn
MistAKE
& autres écrits français
Préface de Rike Felka
Ypsilon Editeur, 2008
17 € - Sur le site Place des Libraires
1953. Unica Zürn rencontre Hans Bellmer à Berlin et le suit à Paris. Vite reconnue dans le milieu artistique parisien, elle écrit et dessine encouragée par Henri Michaux, André Pieyre de Mandiargues, Max Ernst. Unica Zürn n'écrira que rarement en français mais publiera ses principaux livres, Sombre printemps et L'Homme-Jasmin, d'abord en France, en traduction, puis en Allemagne. Ses écrits français, dispersés entre plusieurs feuillets dactylographiés et divers carnets, sont recueillis ici pour la première fois.
Bernard Ascal
Un cul-de-sac dans le ciel
Rhubarbe, 2008
6, 50 € - Sur le site Place des Libraires
« Ce carnet de marche en montagne a le souffle forcé »ment court des petits proses, quelques lignes allant à l’essentiel, mais alors cinglantes ! Selon que l’on aura ou non l’expérience des dos cassés par les lanières du sac, les pieds en bouillie, l’œil vitreux, l’esprit aussi vif que celui d’une amibe ; selon qu’on se sera, ou pas, accommodé en trichant un peu, des déceptions du paysage et des autres randonneurs, on rira plus ou moins jaune. » (dos du livre)
Olivier Bourdelier
Un oiseau compliqué
Tarabuste, 2008
12 €
« peu de mots toujours
les mêmes lavés de pluie
et le raison de mon jardin est âpre »
Dominique Méens
L’Hirondelle (roman)
l’Act Mem, 2008
16 € - Sur le site Place des Libraires
« Que chasse-t-elle ? l’insecte, autant dire rien. Où chasse-t-elle ? en l’air, autant dire nulle part. La voilà décrite. Que chassons-nous, nous autres ? des bribes, autant dire rien. Où chassons-nous ? dans nos bibliothèques, autant dire nulle part. Nous voilà décrits. » (dos du livre)
Véronique Bergen
Alphabet sidéral
dans les pas d’Anselme Kiefer
Le Cormier, 2008
« Cénotaphes/pour alphabet/que le temps/a fait bégayer/entre deux réformes, /entendez-vous que/rien ne rachètera/le divorce des noms et des images ? »
Antoine Wauters
Debout sur la langue
Bookleg # 46
Maelstrom Éditions, 2008
3 € - sur le site de l’éditeur
« L’écriture échappe. File entre les sombres. Suit son cours fluide, son corps à fleur de sang. Souffle, m’échappe dans les blanches, laines ou lagunes à voix. Souffle, me paume d’un seul trait sur un piton rocheux. Où je bats, m’entends mieux. «
Claude Vercey
si ça se trouve
Éditions Corps Puce, collection le Poémier (vol. 15), 2008
8 € - sur
le site de l’éditeur
[ce recueil est] d’une vivacité joyeuse et communicative. Evidemment, même si Claude Vercey n’ose pas définitivement se prononcer, cette poésie est conçue pour un jeune public, de la même manière que le chocolat est réservé aux enfants. On y trouve la compil, le best of, de tous les procédés d’une écriture « jeunesse » comme disent les vieux (…) (extrait de la préface de Jean-Louis Rambour, dos du livre).
Revue Langue Vive
n° 1
abonnement 4 numéros, 16 €
Michel Arbatz
le Maître de l’oubli
Le Temps qu’il fait 2008
21 € - Sur le site Place des Libraires
Jean-François Agostini
Era Ora
illustré par Gérôme Fricker
Éditions les Presses littéraires
6 € - sur
le site de l’éditeur
Rédigé par Florence Trocmé le dimanche 21 décembre 2008 à 14h34 dans Poezibao a reçu | Lien permanent | Commentaires (0)