Juste un an passé
fut – un été qui ignorait la perte
partout adouci par l’amour
des gens proches des champs –
particularisé, à croire, pour sa race ! –
la vie se mesurait
à cette seule continuité
d’un temps – devenu soi comme le sang le souffle –
à cette seule continuité – exigée pour que sur nos visages
des simples mots
paraissent les paupières transparentes
qui s’illuminent –
d’un invisible mouvement des larmes
(1958)
Neige dans le jardin
et pure et simple
profond sans lieu tout comme
tranquille insoupçonné
spacieux et clairs
je dors entier
et – sème-toi
cligner se mélanger les yeux
cela se sème
et c’est
Guennadi Aïgui, Hors-commerce Aïgui, textes réunis et traduits par André Markowicz, Le Nouveau Commerce, 1993, p. 57 et 65.
Contribution de Tristan Hordé
Guennadi Aïgui dans Poezibao :
bio-bibliographie, décès (février 06), extrait 1
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