Fragments d'une "Auto-biographie
succinte" de Louis Pons :
"Né à Marseille
en avril 1927. Études primaires. Apprend le métier d'ajusteur. Ne l'exerce
jamais... Petits métiers. Dessinateur de presse à la Libération dans les
journaux issus de la Résistance à Marseille. Comptable un mois (une addition
fausse). Vendanges. Travaux agricoles (très brefs). Peinture en bâtiment (six
mois).
A 21 ans, sanatorium à Hauteville (un an et demi). Malade, vit à la campagne
dans de nombreux villages de Haute-Provence, des Alpes-Maritimes, des Bouches
du Rhône puis du Var.
Rencontres importantes : l'œuvre de Joë Bousquet, les dessins de Louis
Soutter, les aphorismes de Lichtenberg. Réalise environ 2.000 dessins à l'encre
de Chine, de nombreuses gravures sur bois ou sur cuivre et des lithographies
entre 1948 et 1969, notamment dans l'atelier de Berto à Marseille.
Troubles visuels. Publie des réflexions sous forme d'aphorismes sur le
dessin chez l'éditeur Robert Morel en 1968 (repris et complétés aux éditions
Fata Morgana en 1992 et 2001). Ses premiers assemblages datent de 1959 et sont
présentés en 1962 à la galerie Alphonse Chave à Vence. Vit à Paris depuis 1973,
quelquefois dans le Midi. Expose à la galerie Claude Bernard depuis
1984."
L'écriture n'est pas dans
la vie quotidienne de Louis Pons quelque chose de périphérique, il montre à son
endroit une belle constance : "On parle d'achever un dessin. Faut-il
qu'il soit malade !" ... "Les objets parlent entre
eux, ma voix ne doit pas les couvrir".... "J'ai du désespoir à
revendre, je peux même vous faire des prix"... Sur le site de la
galerie Alain Paire, on trouve le récit de sa rencontre à Carcassonne
avec Joë Bousquet, ainsi qu'un portrait de son ami Lucien Henry qui lui présenta autrefois Jean Hugues ;
ce dernier l'exposa dans sa galerie du Point Cardinal entre 1969 et 1980.
Parmi ses catalogues, on
mentionnera en 1996 un grand volume de plus de 200 pages avec de nombreuses
illustrations ainsi qu'un portrait par Henri Cartier-Bresson imprimé par le
centre d'art contemporain de Noyers-sur-Serein, texte de Gilbert Lascault,
éditions Le Lit du vent, ainsi que Correspondances silencieuses 1947-2000,
publication du Musée de Martigues coordonnée par Gérard Fabre, éditions Images
en Manoeuvres/ Musée Ziem, juin 2002. Récemment paru "Passeurs de
frontières, Bettencourt/ Chaissac / Pons", Abbbaye Auberive, juin
2008.
Louis Pons a publié
des textes dans ses catalogues et dans des revues : entre autres, Chorus
de Franck Venaille, Regard de Marie Morel, Area d'Alain
Avila, L'Oeuf sauvage de Claude Roffat et Travioles. Il avait
réalisé pour les éditions Robert Morel la couverture d'Urgent crier
d'André Benedetto ainsi que quatre hors texte pour un recueil de Jean Todrani
publié par André Dimanche. Il rédigea pour le musée Cantini de Marseille la
préface du catalogue Louis Soutter (Actes-Sud) et se souvient volontiers d'amis
d'autrefois comme Robert Malaval, Boris Bojnev et Jean Amado. Cf. aussi un
article de Michel Braudeau paru dans Le Monde le 6 Mars 2004
ainsi que Louis Pons par Louis Pons, collection Autoportrait, éd. Cercle
d'Art 1998.
Quatre recueils illustrés
avec ses dessins ou ses eaux-fortes aux éditions Fata Morgana :
Le dessin, l'objet et le reste (1992).
Connivences secrètes (2001).
Portraits de peintres (2003).
Dernières nouvelles de l'oubli (2008).
Contribution d’Alain Paire
Voir aussi une note
détaillée et trois reproductions d’œuvres sur le site de la Galerie Claude
Bernard
Nombreuses reproductions sur
ce site
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